lundi 12 octobre 2015

Du Kiwi au Menu.

Noir c’est noir,
Il n’y a plus d’espoir…

Enfin si, peut-être le vain espoir de voir un beau match de Rugby et qu’importe le vainqueur… Quatre beaux matches en fait, n’oublions pas les trois autres.
Mais pour en revenir à celui qui nous préoccupe quand même un peu plus par quelque cocardisme pas toujours de mauvais aloi, il sonne avant tout comme la chronique d’une mort annoncée.

Depuis avant que la compétition ne débute, depuis que la composition des poules et l’organisation des quarts de finale en résultant nous sont connus, on entrevoyait la chose. Certains allaient même jusqu’à sérieusement envisager que la seule façon pour les bleus d’éviter les black seraient… de ne pas passer le premier tour… Désastre qui, après tout n’avait rien d’impossible sur le papier. Heureusement, il en alla autrement sur le pré. Une victoire contre une Italie qu’on avait connue plus fringante plus tard, et il était devenu évident que c’est bien le scénario attendu qui allait nous être offert.

Alors certes, quelques moments forts par-ci, quelques solidités sur les fondamentaux par là, petits détails entrevus au gré de ces matches de poule sans réelle opposition, pouvaient nous laisser croire que, sur un malentendu, la France pouvait se défaire de l’Irlande et envoyer les Diables Verts aller affronter les Néo Z. à notre place. Et moi de me dire que si on lit souvent ici ou là, au moment d’expliquer une défaite, que le vainqueur avait plus envie que le perdant, c’est exactement l’inverse que nous avons vécu hier soir.

On ne peut résumer leur victoire à cela mais je suis convaincu que nos amis Irlandais avaient bien MOINS envie que les Français… Moins envie de jouer les Blacks… Parce que pendant que nos chers Médias se perdaient en conjectures sur l’air de « Mieux vaut-il affronter les All Blacks que les Argentins », leurs homologues Irlandoches ne se posaient pas la question… Pour eux les Blacks c’étaient : « No Way ».  Je ne suis pas dans la tête de nos joueurs, et ne m’en porte d’ailleurs pas plus mal vu ce qu’ils se sont pris dans lesdites tronches hier après-midi, mais je ne serais pas surpris de constater que l’éventualité d’un quart de finale contre les Pumas plutôt que contre les Néo Z. ait été un élément un peu moins motivateur pour eux que pour leurs adversaires…
D’ailleurs, moi, tu me connais, je ne te cache jamais rien, et bien je vais te dire, ami lecteur, dans le confort douillet de mon canapé, je ne suis pas loin de préférer voir nos petits bleus offerts en pâture aux terribles Blacks, plutôt que d’aller se faire entourlouper par des Argentins qui ne nous ont pas toujours réussi dans la dernière décennie.

D’ailleurs, je vais te dire autre chose, pour ce que j’ai pu voir jusque ici, ayant eu le temps d’apprécier les matches des uns et des autres, dans ce quatuor Black, (Ciel et) Blanc, Bleu…et Vert, le Bleu de France avait bien été jusqu’ici la teinte la plus pâle. Et comme de deux maux, il faut toujours choisir le moindre, benh allons y pour les blacks, au moins, on peut espérer du spectacle…

M’enfin, on peut aussi se tourner vers l’histoire et l’espoir qu’elle balbutie une fois de plus… Allez, on va faire ça…

Noir c’est noir,

Il reste un peu d’espoir…