lundi 16 novembre 2015

Je suis un Idolâtre de la Perversité...

Je suis un Idolâtre de la Perversité… Et j’en suis fier oserais-je même ajouter comme un doigt tendu bien haut à la face de ceux qui voudraient essayer de me culpabiliser, de me montrer du doigt, de me désigner au courroux d’un dieu qui n’existe même pas… Pas le leur en tout cas, idole de carton-pâte pour décérébrés…

Oui, ami lecteur, je n’ai pas d’autre choix que de confesser ce terrible penchant, cette inclinaison funeste, ce péché capital: j’aime la vie. J'aime la vie et les coquillettes, la musette, la bière, écouter chanter qui tu veux, sans la bonne vieille goldo parce que je ne fume pas… enfin pas trop… et jamais de cigarettes.
J’aime aussi paresser à la terrasse d’un troquet, lorsque l’Automne se fait étonnamment clément et baigne nos journées d’une douceur qui n’a rien de monotone. J’aime cette mousse légère qui coiffe mon petit noir ou ma pinte de bière comme une sainte auréole… J’aime ligoter mon journal ou un bon polar en écoutant la vie qui bouillonne autour de moi. Les serveurs qui s’activent ; ce petit couple d'amoureux qui se bécotent ; ce petit vieux qui râle contre la pluie, le beau temps, les impôts, les migrants ; ces 3 mecs qui parlent football, de ce joueur aux pieds carrés, de cette équipe de caprinés surpayés, de l’OM et du PSG… J’aime m’asseoir à une table avec quelques vieux potes, parler, refaire le monde, discuter, s’engueuler, n’être d’accord sur rien et se foutre de tout… Et s’en n’y être jamais allé, j’aime Le Carillon et Le Petit Cambodge, j’aime A La Bonne Bière et le Casa Nostra, J’aime La Belle Equipe

J’aime la musique aussi. Lorsqu’elle est subversive, corruptrice de jeunesse, blasphématoire… Surtout lorsqu’elle emmerde les cons en fait. J’aime l’esprit de liberté du Rock et la douleur du Blues, j’aime la rébellion du Punk et la provocation du Metal, les accords de guitares, le groove de la basse, les battements de la batterie comme un cœur qui fait couler en moi cette énergie vitale. Et le temps d’un concert, se retrouver ensemble. Hommes, femmes, de tous les horizons, de toutes les conditions, de toutes les religions mais plus souvent d’aucune, l’opium du peuple ne vaudra jamais un bon cône pour se croire éternel… Tous rassemblés ici par le même goût pour la musique, par cette même joie de vivre, par ce même amour de la liberté. De concerts en festivals, comme autant d’instants où le temps suspend son vol ou rien n’a d’importance que le son qui tombe des enceintes et les potes qui t’entourent… J’aime ces quelques heures de bonheur, dans la chaleur d’une salle obscure… et j’aime Le Bataclan

J’aime le football aussi un peu et le sport en général, quand il rassemble, quand il se fait spectacle, fête, instant de partage… Comme ce Flowers Of Scotland entonné au milieu de mes frères Ecossais par un après-midi de Mars, là-bas, à Saint-Denis… J’aime ces tribunes où tous se mélangent sous les mêmes couleurs… Ô il est bien sûr des moments où la connerie se glisse dans les travées, où quelques mous du bulbe viennent s’agiter et vomir leur haine… Cela arrive et c’est bien triste, mais cela ne m’empêchera jamais de venir de temps en temps gouter au plaisir simple d’apprécier une belle partie de ballon, au milieu de la foule, chantant, dansant, riant, pleurant peut-être si le spectacle est par trop désolant (toute ressemblance avec une certaine équipe de Rugby…), mais vivant des émotions que le partage rend encore plus fortes… J’aime mon vieux Geoffroy Guichard, chaudron magique de mes premiers émois footballistiques… Et Jean Bouin, Marcel Michelin, Le Parc des Princes, le Vélodrome et même ce Gerland si tant tellement mal fréquenté… Et tous les autres que je n’ai pas encore eu la joie de visiter… Et j’aime le Stade de France…


Oui, ami lecteur, j’aime tout ce dont ces empêchés de la pensarde voudraient nous priver… J’aime la vie quand ils n’aiment que la mort, la Liberté quand ils ne rêvent que d’oppression, l’Egalité entre tous les hommes et les femmes quand ils ne parlent que de haine, la Fraternité quand ils ne sont que division… Aujourd’hui, on a le droit d’avoir peur, la peur n’est pas synonyme de lâcheté, elle est encore moins un renoncement… On peut la vaincre, passer outre, l’oublier pour, demain, dans une semaine, un mois ou un an, venir s’asseoir à la terrasse d’un café, boire une bière en attendant d’aller s’écouter un bon concert ou avant d’aller suivre un bon match… Au nez et à la barbe des barbares rétrogrades… On les emmerde !

lundi 19 octobre 2015

Faites Chauffer la Colle.

Ils ont gagné, les doigts dans l’nez… Lali, lala, lali, la lère… Air connu.

Le rugby français est en miette, faites chauffer la colle… Bon, évacuons bien vite tout fatalisme inutile et autres chants funèbres aux airs de deuil national… Ce n’était qu’un match… Il fait un peu mal au cul des amateurs hexagonaux, mais on s’en remettra. Je trouverais même l’issue presque comique si mon légendaire bon cœur ne me rappelait pas la détresse des joueurs… Il y a des hommes sous les maillots.

Et puis on va pouvoir se marrer un peu dans les jours qui viennent. Ca va dézinguer tout azimut. Haro sur le Goret, omni-responsable et multi-coupable, doigts vengeurs pointés sur untel ou untel des joueurs réputés couillons de la farce… Ah ça, on a pas fini d’entendre parler d’engagement ceci, amour du maillot cela et que regardez-moi les Ecossais, eux au moins blablabla et les Gallois, vous les avez vus les Gallois ? Bien vaillants et courageux contre les terribles Bocks… Hein ? Bon ok… Z’ont perdu eux aussi mais… enfin… c’est pas pareil quoi.

On n’a pas fini non plus de lire ici ou là des raccourcis improbables voulant rapprocher la déconfiture de notre équipe nationale d’une supposée décrépitude de la France ! Bon, dans le même temps les Volleyeurs… Hein… Doivent pas être français eux… D’ailleurs, quand on y pense… Football, Rugby, Basket, Handball et donc Volley, dans chacun de ces sports, la France s’est plus ou moins bien illustrée dans les plus grandes compétitions… J’ai beau chercher, je ne vois pas d’autre nation en ayant fait autant… Ca doit donc pas aller si mal… Merci Président Hollande !

Dans la même veine, les commentaires des décérébrés de tout poil sur l’origine de nos joueurs fleurissent comme chrysanthèmes en novembre… Benh oui… C’est certain que si on avait sélectionné que des joueurs normaux… bien blancs de chez nous quoi… On leur en mettait 100 aux All Blacks avec leurs cohortes de joueurs certifiés 100% d’origine par Volkswagen.

Et puis y’a les techniciens, les ceusses qui savent et qui y vont tous de leurs théories fumeuses sur le pourquoi du comment… Le problème c’est que des raisons à la débâcle, y’en à pas qu’une et que se concentrer sur une cause risque de ne produire que de maigres effets. On nous parle de notre Top14 qu’est trop ceci et pas assez cela. Trop de matches, trop d’étrangers, pas assez de joueurs formés dans les clubs… Et le calendrier, vous l’avez vu le calendrier de nos internationaux ? Non, pas celui où ils sont à poil… L’autre celui des 40 matches par saison… Benh oui, benh certes et bien sûr… Tout est là alors y’a ka faut kon…
Allez allons y franchement : passons au Top 10, faisons une vraie coupe d’Europe élitiste et pas un machin ou tu peux terminer dans le ventre mou du Top14 et te qualifier quand même, supprimons les tournées d’été, créons des provinces, créons un statut spécifiques pour les joueurs de l’Edf… Moi j’suis pour… J’sais pas trop pourquoi mais, j’suis pour.


Ou alors prions Saint-Novès après avoir balancé Saint-André aux Lions… On ne sait jamais… Faites chauffer les cierges…

PS: On a quand même vu trois très beaux matches... et demi... Et ça, ça fait chaud au coeur de tous les amateurs...

jeudi 15 octobre 2015

Sérénade pour une équipe défunte.

Ça faisait bien trente matches que je m’enfilais, faut dire qu'on était en pleine Coupe du Monde. Un mois que j’étais écroulé devant ma télé sur mon canapé.
Y'avait la bande à Saint-André qui me déprimait, coffres à ballon, passes foirées et en-avant… Le french flair ? Ils ne connaissent pas. Le Rugby pour ces mecs là, c’est d’effrayer l'prolo, l'bourgeois à coup d’All Blacks et de Springboks, de « Demain faites gaffe on va prendre froid ». Et à part ça « Eh ben ça va s'y on s’fait une passe on vous l'dira. »

Cette Compet’ s'annonçait super, j'm’étais préparé quelques bibines. Pour l'numéro des Japonais, qui tapent les Boks et les Samoans. Sauf qu’les instances, manque de bol, sont numéro un d’la magouille. Avec turlutte aux « grandes nations », coup d’pieds au cul à tous les autres. Si ça fait marrer les Brittons, moi ça m'a carrément gonflé, s'en est fallu d'peu nom de nom que je balance ma bière dans la télé. Mais vaut mieux rire de ces crevures que de gaspiller d'la nourriture,

Après j'me suis regardé Wilson, se la jouer pourri et dégueulasse sans faire frémir les colobos,  l’arbitre-vidéo et autres salauds. Les gros pardessus pleins aux as font l’apologie du faire play, mais c’est l'ordurerie et de la crasse qui règne dans leurs beaux salons. Mais maint'nant qu'on est dans l’Top 8, finies les sodomies arbitrales, ont veut des arbitres francophones, p’t’être même des Belges y en a des biens, y'en a un qu’est vendeur de frites et vote pour le parti communiste.

Madame Ytse entre dans la piaule et m'dit qu'est-c'tu fais planté là ? T'en as pas marre de ces marioles ? T'en as pas marre d'leurs tronches de rats ? J'lui réponds j'en ai rien à foutre. Mais j'veux pas rater le quart de finale.

Alors elle me dit au lieu de t'aliéner avec cette télé à la con, t'entends pas que ton gosse s'est réveillé va lui faire chauffer son biberon. Et puis si c'est pas trop te demander faudra que tu sortes la poubelle (on n’a pas de chat alors je n’ai pas de caisse à changer). Grouille-toi sinon tu vas rater Fred Michalak et Dusautoir. En arrivant dans la cuisine, j'me suis dit tiens un p'tit Whisky mais après mes quatorze Ardbeg j'étais un p'tit peu dans l'coltard.
Je me suis connecté sur Betclic et j’ai misé mon larfeuille sur la victoire des Bleus par 40 points d’avance et dans la foulée j’ai parié qu’ils ramenaient la coupette à la maison.


La moralité de ce petit papier, elle est super, ah! ouais je veux. C'est que la télé c'est très dangereux et le Rugby aussi un peu...

lundi 12 octobre 2015

Du Kiwi au Menu.

Noir c’est noir,
Il n’y a plus d’espoir…

Enfin si, peut-être le vain espoir de voir un beau match de Rugby et qu’importe le vainqueur… Quatre beaux matches en fait, n’oublions pas les trois autres.
Mais pour en revenir à celui qui nous préoccupe quand même un peu plus par quelque cocardisme pas toujours de mauvais aloi, il sonne avant tout comme la chronique d’une mort annoncée.

Depuis avant que la compétition ne débute, depuis que la composition des poules et l’organisation des quarts de finale en résultant nous sont connus, on entrevoyait la chose. Certains allaient même jusqu’à sérieusement envisager que la seule façon pour les bleus d’éviter les black seraient… de ne pas passer le premier tour… Désastre qui, après tout n’avait rien d’impossible sur le papier. Heureusement, il en alla autrement sur le pré. Une victoire contre une Italie qu’on avait connue plus fringante plus tard, et il était devenu évident que c’est bien le scénario attendu qui allait nous être offert.

Alors certes, quelques moments forts par-ci, quelques solidités sur les fondamentaux par là, petits détails entrevus au gré de ces matches de poule sans réelle opposition, pouvaient nous laisser croire que, sur un malentendu, la France pouvait se défaire de l’Irlande et envoyer les Diables Verts aller affronter les Néo Z. à notre place. Et moi de me dire que si on lit souvent ici ou là, au moment d’expliquer une défaite, que le vainqueur avait plus envie que le perdant, c’est exactement l’inverse que nous avons vécu hier soir.

On ne peut résumer leur victoire à cela mais je suis convaincu que nos amis Irlandais avaient bien MOINS envie que les Français… Moins envie de jouer les Blacks… Parce que pendant que nos chers Médias se perdaient en conjectures sur l’air de « Mieux vaut-il affronter les All Blacks que les Argentins », leurs homologues Irlandoches ne se posaient pas la question… Pour eux les Blacks c’étaient : « No Way ».  Je ne suis pas dans la tête de nos joueurs, et ne m’en porte d’ailleurs pas plus mal vu ce qu’ils se sont pris dans lesdites tronches hier après-midi, mais je ne serais pas surpris de constater que l’éventualité d’un quart de finale contre les Pumas plutôt que contre les Néo Z. ait été un élément un peu moins motivateur pour eux que pour leurs adversaires…
D’ailleurs, moi, tu me connais, je ne te cache jamais rien, et bien je vais te dire, ami lecteur, dans le confort douillet de mon canapé, je ne suis pas loin de préférer voir nos petits bleus offerts en pâture aux terribles Blacks, plutôt que d’aller se faire entourlouper par des Argentins qui ne nous ont pas toujours réussi dans la dernière décennie.

D’ailleurs, je vais te dire autre chose, pour ce que j’ai pu voir jusque ici, ayant eu le temps d’apprécier les matches des uns et des autres, dans ce quatuor Black, (Ciel et) Blanc, Bleu…et Vert, le Bleu de France avait bien été jusqu’ici la teinte la plus pâle. Et comme de deux maux, il faut toujours choisir le moindre, benh allons y pour les blacks, au moins, on peut espérer du spectacle…

M’enfin, on peut aussi se tourner vers l’histoire et l’espoir qu’elle balbutie une fois de plus… Allez, on va faire ça…

Noir c’est noir,

Il reste un peu d’espoir…

mercredi 7 octobre 2015

De l'antigel dans le calbute.

Ah ah ah ah! putain de temps !
Ah ah ah ah ah ah! pauvre de moi...

Et voilà, l’automne qui débarque, encore moins bienvenu qu’un immigrant Syrien dans une ville FN… Fait chier.  Il pleut, il mouille, la fête à ces connasses de grenouilles. Il vente sévère aussi et le thermomètre se met en berne itou. Bref, ça sent le sapin et le début de la fin pour nous autres amateurs de grosses cylindrées rutilantes.

Alors bon, j’en sais certains qui vont me ricaner contre en claironnant bien haut que le Vrai Motard - concept un peu abscons coincé entre le Vrai Chasseur et le Vrai Hardeuh-Rock de qui vous savez - le Vrai Motard donc, ne s’arrête pas aux premières gouttes ni aux premiers frimas. Qu’il pleuve, qu’il vente, qu’il neige même, il enfourche son engin et s’en va braver les intempéries. Grand bien lui fasse. De toutes façons, je ne suis pas un Vrai Motard. Je ne suis même pas motard du tout d’ailleurs.

Un motard, un vrai, ça roule Japanouille, Teuton, Italoche ou même British pour ceux qui n’ont pas la Triumph modeste. Un vrai motard ça s’enfile dans de la combi cuir et fluo, ça arbore du casque intégral avec bluetooth intégré. Bref, un vrai motard, c’est un vrai motard… Voir même une vraie motarde hein, je l’écris bien haut avant qu’on ne me répute machiste.

Rien de tout ça pour le Ytse. Le Ytse roule sur de l’Amerlock, chevauche une légende plutôt qu’une bête moto, porte le blouson de cuir noir et le jean délavé et son casque donnerait une attaque cardiaque aux pandores tricolores. Chevaucher, To Ride en anglais, le terme est lâché. Il n’est pas question ici de faire de la moto, pas question d’user d’un moyen de transport ni pire, ni mieux qu’un autre pour aller d’un point A à un point B. Il est question de plaisir, de chevauchées éperdues, cheveux au vent, larmes aux yeux et trique au garde à vous… Il est question de panard. Il est question de bruit et de fureur… Tiens, le bruit, aussi. La musique devrais-je écrire… La symphonie du Twin, le potato-potato inégalé, qui fait se retourner les filles. Un son à nul autre pareil. Cathartique, primal, animal. On se situe ici dans le Heavy Metal, le grandiloquent, le Wagnérien… j’en passe et des meilleures. Le plaisir te dis-je.

Or, je te le demande à toi qui n’aimes rien plus que ton petit confort douillet… Il est où le plaisir lorsque tu dois encore te taper 100 bornes sous une pluie diluvienne, que tu es mouillé dans ta combi pire qu’un élu marseillais dans des combines, que tu te gèles les burnes et le reste depuis des kil et des kil. Hum ? Tu m’as compris ? J’vais quand même pas me mettre au Damard ou au KWay comme le premier scooteriste venu. Pourquoi pas de l’antigel dans le calbute pendant que tu y es ?
Et puis pour tout te dire, la Harley sous la pluie, c’est un peu casse gueule. 300 Kilo et des sur la balance, si tu commences à chasser de l’arrière, c’est la vautrade quasi assurée. Sans parler qu’avec ce qu’ils nous balancent dans notre pauvre petite atmosphère, tu as vu la gueule de la pluie de nos jours. T’y as pensé à mes chromes ? Hein ? Ma pauvre petite Harley agressée par les pluies acides et les microparticules dont nous causent les journaux… J’préfère encore me les respirer plutôt que de les voir se poser sur mes chromes et mes cuirs.


Alors non. L’automne arrive et en toute logique l’hiver devrait suivre. Je range mon casque, mon cuir, mes bottes, je garde le jean pour pas que tu tombes en syncope amie lectrice, je branche la batterie sur son chargeur. Un p’tit coup de polish par ci, un p’tit peu de cire par là. Rendez-vous au printemps.