Bonjour ami
lecteur. Cela fait maintenant deux jours que je suis là, devant mon écran,
doigts sur le clavier mais sans parvenir à trouver les mots… Quoi dire ?
Qu’écrire ? Evoquer sa stupeur, l’horreur, le désarroi aussi devant ces
événements ?
Mon inclinaison
première m’invite à l’élégie ou au panégyrique, évoquer leur talent, leur
humour, la perspicacité avec laquelle il regardait notre monde pour mieux nous
le croquer en quelques coups de crayons affutés, quelques mots bien troussés,
ou toute autre pierre petite ou grosse que tous ils apportaient, chaque semaine,
à l’indispensable entreprise qu’ils avaient formée. Leur volonté aussi, leur
volonté surtout, de rester debout, toujours et encore, dresser comme un doigt
vengeur à la face de tous les cons quels qu’ils soient, qui qu’ils
prient ! En pointe toujours ! En première ligne pour défendre notre
propre liberté… Et morts pour cela ! Morts, même pas pour leurs idées mais
pour le droit inexpugnable de pouvoir les exprimer. Morts, pas pour la France, mais
pour l’humain, où qu’il soit, quel qu’il soit. Mort en héros et donc vivants à
jamais ! Plus vivants même maintenant qu’hier dans une certaine mesure…
Ils n’ont pas compris ça les cons qui ont tiré…
Et puis il
y’a ces milliers de gens, à Paris, en Province, en France et partout dans le
monde qui sont sortis dans les rues pour exprimer leur colère, leur peine, leur
soutien et pour crier à la face de ces sous-merdes d’extrémistes qu’ils ne
gagneront jamais ! Jamais !
Nous sommes
tous Charlie en ces jours de deuils et c’est la seule vraie réponse à apporter
à ces connards éburnés. Leur dire qu’ils ne nous font et ne nous feront jamais
peur et encore moins fermer nos gueules et ployer les genoux. Plus que jamais
je leur pisse contre à eux et à leurs dogmes de merde.
Liberté 0 –
Barbarie 12, titrait l’équipe… Ok, mais c’était le match allé… Le retour c’est
maintenant, et le retour c’est Liberté des Millions de gens dans les rues –
Barbarie quelques poignés de cons terrés dans leur cave… Dans le cul et very profundly
ils l’ont les ceusses qui pensent pouvoir nous imposer leur vision du monde.
Mais la
partie est loin d’être jouée, il y aura d’autres matches, d’autres victimes
aussi, hélas… Ca ils pourront toujours le faire, tirer sur des gens désarmés,
poser des bombes, frapper dans le dos comme les lâches infâmes qu’ils sont
tous. Ils pourront toujours faucher des vies et tout ce que nous pouvons faire,
tout ce que nos dirigeants peuvent faire c’est essayer de minimiser les
risques, tendre vers le zéro victime tout en sachant qu’on ne pourra jamais
l’atteindre…
Et dès lors,
la seule chose qui compte, c’est que jamais nous ne lâchions, jamais nous ne
pliions l’échine, que jamais nous n’abandonnions nos valeurs. Parce que là,
alors et alors seulement ils auront gagné…
Les jours qui
suivent vont être essentiels, et ceux qui suivront encore plus, pour que nous
montrions à tous ces enfoirés qu’ils ne sont que des étrons sur nos trottoirs.
Eux, ceux qui tuent et eux aussi, ceux qui voudraient réagir en faisant des amalgames
honteux, tous ces sinistres connards qui voudraient tirer profit des événements
pour fustiger qui une communauté, qui un gouvernement, qui l’immigration dans
son ensemble… Eux et les encore plus cons qui voudraient profiter de cet
attentat contre la Liberté elle-même pour balayer celle-ci d’un revers de main…
Les bons gros beaufs fans de jack Bauer qui n’ont pas compris que nier les
libertés individuelles c’est aller dans le sens de ce que veulent les
terroristes eux-mêmes. Si nous en venions là, alors oui, ils auront gagné.
Et puis
surtout, quelle insulte se serait à la mémoire de nos amis de Charlie Hebdo que
de tomber dans ces extrêmes imbéciles. Là oui, ils seraient morts pour rien.
Vive Charlie
et mort aux cons.
PS :
Merci à mon pote Pirate pour l’excellent dessin en en-tête de cet article.