Bien le bonjour ami lecteur fidèle
et adoré. Il n’aura surement pas échappé à ta grande sagacité qu’il est des
moments où l’actualité aime à faire se télescoper certains événements.
Ainsi, en l’espace de quelques jours
l’Amérique vient-elle de perdre 2 de ses héros quoique de façon différentes et
avec des conséquences inverses sur la construction de leurs légendes
respectives… Et leur patronyme commun ne peut que mettre en exergue la trajectoire
opposée de leur destinée.
D’un côté, Neil, héro de la Guerre
de Corée, Pilote d’essai émérite et ingénieur hors pair, une tête bien faite
dans un corps suffisamment solide pour endurer le redoutable entraiment des
Astronautes Américains.
Pionnier, avec d’autres des vols
spatiaux dans des années 60 propices à la folie des grandeurs et aux budgets
pharaoniques pour ses conquérants du
presque inutile. Avec en toile de fond une compétition rien moins
qu’amicale contre l’Ogre Rouge dans la course aux étoiles en générale et à la
Lune en particulier.
Neil, fut donc le premier homme à poser un pied sur la
Lune, non pas de son seul et unique mérite, quoiqu’il ne faille pas occulter ce
dernier, mais surtout parce qu’il en fut décidé ainsi après que le Commandement
de la Mission Apollo 11 lui fût confié et pour d’obscure raison d’architecture
intérieur du module d’alunissage. Buzz Aldrin aurait tout aussi bien pu être ce
premier homme et passer ainsi à la postérité mais c’est à Neil que revint cet
honneur. Et c’est sans doute une certaine conscience de devoir son destin
unique à une certain coup de pouce du hasard qui permit toujours à Neil
Armstrong de manifester un grand recul et une vraie modestie face à ce que
l’ensemble d’une nation, voire de l’humanité, considérait comme un exploit.
Surtout, l’exploit en question lui
appartient à jamais ! Il n’y aura pas d’autre premier homme sur la lune.
Sauf dans les rêveries poétiques d’un Cyrano de Bergerac (le vrai), les fulgurances
prémonitoires d’un Jules Verne, ou l’esprit embrumé d’un Despote Sud-Américain
que je ne nommerai pas… Quant aux illuminés qui prétendent encore que les
Américains ne seraient jamais allés sur la Lune… Tu m’as compris…
Bref, Neil Armstrong
n’est plus mais ça légende demeure pour des siècles et des siècles, amen.
De l’autre côté de la
roue de la fortune, Lance ! Héro typique sorti tout droit d’un de ces
édifiants Blockbusters Américains qui voit le héros traverser moult épreuves
pour en sortir grandi et triomphant. Les épreuves de Lance furent d’abord une
enfance difficile sous la férule d’un beau-père des plus sévère, puis l’abandon
de ses études pour tenter une carrière professionnelle dans le milieu encore
naissant du cyclisme américain alors en plein développement dans le sillage des
succès d’un certain Greg LeMond…
Un premier succès
inattendu lors des Championnats du Monde sur route de 1993 le porte sur les
devants de la scène et sera suivi par quelques faits d’armes dans des courses ou certaines étapes de grands tours… Mais
à l’époque le jeune Lance est encore loin des « leaders », notamment
dans les Contres la montre et les étapes de montagnes qui deviendront bientôt
ses terrains de prédilection…
Mais avant cela il devra
en passer par une autre de ses épreuves qui sont censées vous rendre plus fort
lorsqu’elles ne vous tuent pas… Et la mort, Lance l’a vue de prêt au cours de sa
lutte contre un cancer des roubignolles qui, lorsqu’il l’aura surmonté, fera
autant pour sa légende que ses succès à venir.
Et les succès seront
grandioses avec pas moins de 7 victoires de rang dans la plus prestigieuse des
compétitions de son sport ! Record absolu qui, s’il peut toujours être
battu un jour, pourrait bien s’avérer définitif tant tellement il reste
hors-normes !
Et hors-normes le
coureur Texan l’était surement ! Dans ses aptitudes et son mental
exceptionnels certainement… Mais dans ses bilans sanguins tout autant… Et c’est
là que tout s’achève et que la légende s’égare et se perd…
Dopé ! Chargé comme
un bourricot ! Ou plutôt comme tant de ses confrères avant, pendant et
après lui… Piquouzé de partout à l’instar d’Ulrich, de Riis lorsqu’il détrôna le
grand Miguel Indurain, de Pantani, Landis, Contador….Bref de quasiment tous les
successeurs du Roi Soleil au Palmarès de la Grande Boucle…
Personnellement, ce
n’est pas pour avoir eu recours à des substances prohibées que je jetterai la
pierre à Lance Armstrong… C’est pour avoir toujours eu une attitude hautaine
dans ses dénégations sur le sujet, hurlant au complot et prenant des postures
de victime alors que c’était lui l’escroc…
Las, les instances l’ont
finalement rattrapé et le voilà sans doute bientôt dépossédé de ses titres de
gloire, roi déchu soudain aussi détesté qu’il fût adulé… Bien souvent par les
mêmes d’ailleurs…
Le voilà au fond du
gouffre, au pied d’une pente que même le plus détonnant des Pots Belges ne lui
permettra pas de vaincre… Une de celle que l’on ne peut grimper même en
danseuse…
Lance Armstrong est
certes toujours bien vivant mais sa légende est morte et enterrée… RIP…
J’aurais bien voulu
parler aussi un peu du grand Louis du même nom, mais rien dans l’actualité ne
le justifiait vraiment…
En parlant d’actualité…
de l’actualité sportive… Un peu morne plaine en ce moment non ? Après la
folie des JO… On a du mal à s’y remettre…
Dans l’attente du début
des Compétitions Européennes et des matches de l’EDF pour la qualification pour
la Coupe du Monde on doit prendre son mal en patience…
Surtout que la L1 est
bien partie pour être aussi peu palpitante qu’annoncée avec un PSG qui a comme
prévu assis sa domination dès le départ en restant invaincu après 3
rencontres !
Mon cher TOP14 a lui
aussi débuté et devrait cette année nous ménager un peu plus de suspens qu’à
l’ordinaire avec bons nombres de prétendants légitimes au sacre !
Et à part ça et binh ça
va… S’il se passe quelque chose on vous le dira…