Bonjour
ami lecteur. Ah que le week-end fut doux et bon… Pour tout un tas de raisons
que ma légendaire pudeur me pousse à taire mais aussi par la vue toujours
réjouissante des mines contrites de nos amis Anglais à l’issue de cette belle
rencontre à l’heureux dénouement.
Bon, je
t’accorde que le Rugby n’est qu’un jeu, fut-il le meilleur d’entre tous, et
qu’il est bien des misères de par le monde qui devraient nous inciter à
l’introspection et à la relativisation mais il n’en reste pas moins que chaque
défaite de cette odieuse équipe à la Rose me met en joie… Rien de rationnel là-dedans… Juste un reste d’atavisme, sans doute, qui pousse à se réjouir des
malheurs de ceux qui nous ont quand même bien casser les couilles depuis
qu’Aliénor s’en est allée oublier ses déboires matrimoniaux dans les bras
d’Henri II. Ça me fait penser qu’il devait être sacrément fané du slibard le
père Louis VII pour que son ex aille trouver joies et réconfort dans la couche
d’un Anglais… Dont on sait pourtant qu’ils ne sont pas des flèches de ce
côté-là… Vous me direz… Le Riton il était plus français qu’Anglais, étant
entendu qu’à l’époque cette petite ile insignifiante n’était rien d’autre qu’un
territoire d’Outre-Mer, une colonie française…
Mais bon,
je digresse, je digresse… Tout ça pour dire que voir les Anglais se prendre les
pieds dans le gazon est toujours plaisant… Et encore plus lorsque le tapis a
été placé là par nos vaillants gaillards d’avants français…
Joie et
félicité donc, et ce d’autant plus que cette courte victoire tricolore a comme
une odeur de madeleine, un parfum de bon vieux temps et de lointains souvenirs…
Quand nos bleus opposaient leur fougue à la froide rigueur Anglaise, et qu’ils
usaient de leur imprévisibilité pour dérégler l’implacable machine adverse…
Revanches des temps encore plus anciens quand nos stratégies, certes pleines de
panache, mais un brin… connes… Nous donnaient des Azincourt plus souvent qu’à
notre tour…
Si on y
pense… On leur colle trois essais « à-la-française »… Des essais de
rapine… De voyous… Avec l’ami Yoann dans le rôle du voleur de ballon au nez et
à la barbe des défenseurs anglais… Et l’ami Gaël dans celui du justicier masqué
qui fait plier le perfide vilain à la fin du film après moult rebondissements…
Parce
qu’il faut bien l’admettre, dans le jeu lui-même… Nos bleus se sont un peu fait
secouer… Mieux organisés et plus maitres de leur jeu, les Anglais…
Qu’heureusement que notre défense a su tenir la barque au plus fort de la
tempête…
Mais
bref, on a coutume de dire que seule la victoire est belle et pour une fois… « on »
ne dit pas de connerie… Un beau week-end donc… Même pas gâché par les défilés
des quelques mous de la coiffe partis en Croisades pour l’avenir de la famille
en danger… Parce qu’avec ce genre de croisades post-modernes, t’as même plus l’espoir de les
voir claquer de la peste en chemin… pour s'en aller rejoindre leur seigneur et cesser de nous emmerder.
