lundi 29 juillet 2013

Juillet me fait bailler !

Bonjour ami lecteur, que tu me lises depuis ton salon, ton bureau ou sur la plage avec ta tablette ou ton SmartPhone ou n’importe lequel de ces nouveaux bidules technologiques qui te permettent de rester branché où que tu sois…
Tu as vu ? L’été est là ! Soleil à tous les étages… et de plus en plus chaud. Le joli mois de Juillet ! Enfin je dis « joli », mais pas plus qu’un autre… Hein. Parce que si on y pense… Juillet… Il a quoi de particulier ce mois ?

Alors certes, il fut un temps lointain, le temps de l’enfance et de sa joyeuse insouciance, où Juillet marquait le vrai début de ces longues vacances d’été… Un vent de liberté qui nous emportait au sortir de l’Ecole… « Vive les Vacances ! », chantions-nous alors, poussant l’irrévérence jusqu’à envisager un autodafé dont nos maitres seraient les premières victimes expiatoires… Je tiens à préciser que jamais instituteur ne fut victime de ces élans rebelles qui restèrent pour toujours à l’état de rimes dans une chanson d’enfant.
Mais voilà, la cloche avait sonné une dernière fois et nous nous émancipions pour un temps des contraintes relatives de notre scolarité. Le cartable négligemment abandonné dans un coin de nos chambres et nos cahiers voués à n’être plus que des reliques amoureusement conservées par nos chères mamans en témoignage de notre enfance qui s’enfuyait déjà sans que nous nous en rendions compte.
Plus de deux mois devant nous ! Deux mois à meubler. C’est long deux mois… Héritage d’un passé révolu où il fallait bien libérer les élèves pour qu’ils puissent participer aux travaux des champs…
Ma mémoire est cette chose étrange qui façonne les faits, les arrange, les polit… Elle brode le fil de mes souvenirs en des canevas bucoliques où l’été s’étire sous un soleil perpétuel. D’aussi loin que je me souvienne, il n’y eut pas de jours de pluie lors des étés de mon enfance.
Et chaque journée se succédait, pareil à la précédente, semblable à celle qui suivrait. Des journées de petits riens, de petits bonheurs simples… De jeux d’enfant qui rêvent encore qu’ils sont des Indiens galopant dans les plaines d’un Far West Made in Désert de Tabernas, des bandits en cavale ou des Pirates voguant sur des Océans imaginaires dans le claquement sec d’un Jolly Roger flottant au vent… C’était vraiment bien l’enfance…

Puis vint le temps de l’adolescence et l’été prenait une toute autre saveur… Celle des baisers sucrés des amours de vacances… Celles des premières virées entre potes aussi… Les journées avaient enfin 24 heures et Juillet se vivait aussi la nuit. Un vent de liberté qui nous emportait au sortir de l’enfance… Le temps où l’on franchi les premiers interdits… Le temps des découvertes…
Un temps où on guettait la moindre velléité d’absence de nos parents respectifs pour organiser quelques fêtes improvisées à l’abri des regards indiscrets…
Et la bande son de ces années-là ! D’aussi loin que je me souvienne, il n’y eut pas de jours sans musique durant ces étés de la seconde moitié des années 80. Alors, bien sûr, les riffs rock’n’rolliens accompagnaient mes journées même en hivers mais lorsque, en bon ringard nostalgique, il m’arrive de me passer un petit Skid Row, un petit Guns, un petit White Lion… et que je ferme les yeux… Ce sont des images d’été qui me reviennent en mémoire… Les étés de ma prime jeunesse… 
Et chaque soirée se succédait comme si elle devait ne pas avoir de lendemain pour payer nos excès et se promettre qu’on ne boira plus...
Des soirées de petits riens, de bonheurs simples… D’ados qui se rêvent en hommes forts et libres dans les yeux de leurs potes ou de leurs petites amies d’un soir ou d’un été… C’était vraiment bien aussi l’adolescence…

Puis il y les étés de maintenant, où Juillet n’est plus que la dernière ligne droite avant quelques malheureux jours de vacances bien mérités… Un vent de liberté encore trop loin pour m’emporter au sortir de l’usine… Enfin… Au sortir du bureau…
Juillet a perdu sa magie depuis que je prends mes vacances en Aout… Il est redevenu un mois comme un autre. Il n’en est pas désagréable pour autant… Note bien… Simplement il ne se distingue plus de ses petits camarades… Il s’est rangé des bécanes… Il est rentré dans le rang après ses années de rebellions… Juillet est mort. Il a été récupéré. Récupéré par les suppôts du Grand Capital Américain qui me font suer sang et eau pour un salaire de misère… Et que même si ce n’est pas vrai, ça me fait marrer de l’écrire…

Bref, tu l’as compris, Juillet m’ennuie. Vivement qu’il se termine. Comment ? Qu’est-ce que tu dis ? C’est comme si c’était fait, Juillet n’est déjà presque plus et point n’était besoin d’en faire un article… Benh tiens.

mardi 16 juillet 2013

Salut mon Pote !


Salut mon copain, mon poteau. J’aimerais tant m’assoir cinq minutes avec toi sur la banquette en simili-cuir de ton bistrot préféré. Je te payerais un verre et on pourra causer.

Enfin, moi je causerais. Je te dirais combien je t’aime et combien tu me manques parfois. Je te dirais combien le soleil brille moins fort et moins loin depuis que t’es parti marcher à l’ombre… Que tu t’en es allé voguer sur les océans du vide et que tu es resté coincé dans l’amer des sarcasmes, le pot-au-noir du désespoir… Depuis que tu t’en es parti pour ces courses lointaines qui te tiennent loin de nous. Depuis que t’es parti t’allonger sous le vague à l’âme…
Tu nous avais avertis pourtant. Tu l’avais dit que dès que les vents souffleront tu t’en irais vers les ailleurs en nous laissant sur le quai à pleurer assis sur ce que tu sais. Putain de vent, tiens, ça craint… Ce n’était pas un Mistral Gagnant celui qui a soufflé dans tes voiles pour t’emporter loin de nous.
Pour tout te dire, parfois je t’en veux mon pote… Je t’en veux de nous avoir laissé béton… Laissé avec les cons… Alors je peste et je maugrée, je m’dis que Pourquoi D’abord ? Je te traite même de Déserteur parfois… Mais si t’es mon pote… Tu ne m’en voudras pas… Hein ?
Ouais, je sais, t’es pas mort… T’es juste parti essayer de vivre heureux en vivant caché au fond de ton bistrot peinard… Fatigué que t’étais… T’as voulu tout arrêter… et pas seulement la clope… Je te comprends dans un certain sens. Combien d’entre nous ont eu eux aussi cette envie de tout envoyer balader, de tout laisser tomber… De s’en aller à la pêche à la ligne pendant que le monde s’enfonce dans l’obscurantisme… Ouaip… T’es pas mort et un jour peut-être tu nous reviendras…
Mais en attendant tu ne chantes plus, tu n’écris plus et ton silence est assourdissant… Un putain de boucan d’enfer qu’il fait. Un putain de vide aussi.

Faut dire que tu as bercé mon enfance mon pote… Faut dire que mon père est un fan… Cent fois sur la platine il remettait ton ouvrage… Pour ma grande joie... Et ma bonne fortune aussi, moi qui fus ainsi élevé au son de ta révolte… De tes révoltes devrais-je même écrire.
Tu vois, à l’instar du grand Georges que tu chéris tant et à juste raison, j’ai moi aussi eu mes Deux Oncles… Sauf que rien ne les opposait ces deux-là… Et qu’ils n’étaient ni spécifiquement amis des Teutons ou des Tommies, mais plutôt ami des hommes… Des hommes qu’ils aimaient tant qu’ils en désespéraient de les voir souvent si cons. Des Oncles qui sont du bois dont on fait les tuteurs… De ceux qui permettent de penser droit… Des Oncles d’adoption à la plume inventive, alerte et incisive… J’ai dévoré les livres de l’un et tes chansons à toi…
Chansons caresses, chansons poing-dans-la-gueule… Je t’ai écouté dix fois, cent fois, écouté pendant des mois dire ce que tu pensais du monde et de ceux qui l’habitent… Que dis-je… Des années que je t’écoute me raconter comment la Douce France de l’ami Charles est devenu ton Putain d’Hexagone… Une éternité que je t’écoute mon pote, une éternité qui n’a hélas pas vu changer la France et le monde encore moins… Le fascisme sous toutes ses formes reste bien la gangrène qui empoisonne les consciences de Santiago jusqu’à Paris et de Manhattan à Kaboul… Putain de racisme devenu ordinaire. Putains de phobies en tout genre qui animent les cons qui me font de moins en moins rigoler. Les charognards sont là. Partout ! Je peux te dire que sur la ligne de départ de l’indicible horreur, il y a beaucoup plus que 500 malheureux connards…
Alors il y a tout un tas de gens bien intentionnés qui diront que j’exagère que je crie au loup pour rien… Mais le Loup, je l’ai vu mon pote… Je le vois tous les jours même… Et pas ce brave Canis Lupus qui se baguenaude dans nos montages et que certains voudraient bien occire au prétexte qu’il bouffe leurs troupeaux… Non… Je parle d’un loup bien plus sauvage et plus méchant, le seul qui en est un vrai pour l’homme d’ailleurs, si tu vois ce que je veux dire.
C’est pas que toute la misère du monde était plus tolérable quand tu l’as dénonçais… Mais au moins j’avais espoir et me sentais moins seul. Parce que je me disais que tu vendais pas mal de disque, que tu faisais salle comble à chacun de tes concerts et que donc il y avait quand même pas mal de monde qui se reconnaissaient dans tes coups de cœur et tes coups de gueule.
Faut dire que, quand tu mettais la main sur ton flingue, tu visais toujours au bon endroit… Droit au cœur de cette société un peu pourrie que tu dénonçais avec verve… Y’avait de l’action avec toi… De la bonne Baston… Tes disques étaient nos barricades contre la connerie, tes chansons nos fusils, tes rimes nos pavés… T’étais notre marchand de cailloux nous fournissant les projectiles que l’on pouvait balancer dans la gueule des fâcheux.
T’as éveillé ma conscience mon pote… Même si je n’étais pas de tous tes combats… Et là je sais que tu ne m’en veux pas, parce que ta liberté, que tu gardais comme une perle rare, celle que tu nous vantais, implique aussi et avant tout que l’on pense par soi-même.
Mais surtout, tu m’as appris à ne pas me taire et c’est un peu grâce à toi, et à quelques autres inspirateurs, que je tiens aujourd’hui cette tribune où je crache mon venin à la gueule des lecteurs qui me lisent dans leur fauteuil.

Mais au-delà de la révolte et des drapeaux rouges et noirs flottants au-dessus des barricades au matin du grand soir auquel tu ne crois plus… Au-delà de la hargne de la Chetron Sauvage, il y a aussi ton talent incroyable pour nous croquer la vie en deux rimes, trois accords.
Tu m’as fait voyager mon pote. Loin de ma petite banlieue tranquille de province. Tu m’as fait connaitre la zone… La Banlieue Rouge où crèchent des loubards périphériques chevauchant leur mob’ dans le petit matin blême… J’ai visité ton HLM du Rez-de-chaussée jusqu’au huitième en passant par les caves où répétait ce groupe de Hard-Rock… Comment qu’il s’appelait le p’tit, celui qui volait les mobylettes et qui chantait en Kabyle dans ce groupe ?
Un de tes innombrables potes… Ceux en cavale, ceux à l’usine, ceux qui se sont rangés des bécanes et ceux qui sont restés des p’tits voleurs… Tous ces mecs et ces gonzesses qu’on a croisés ensemble… L’autostoppeuse bêcheuse qu’on avait chargée dans la tire à ton pote André, Jojo le danseur de Tango, Gégé avec sa Malaguti 49.9 qu’es parti pour Rungis un soir de ’77 et qu’on n’a pas revu depuis, ta copine Germaine et Pépette sa cousine… Et l’autre là, qu’on a retrouvé raide comme un cierge pendu au beau milieu de sa chambre… J’ai pleuré avec toi ce jour-là… Et pis les autres, les cons… Parfois un peu sympa quand même comme ton Camarade Bourgeois un peu bobo sur les bords, et d’autres souvent bien dégueulasses comme Mr. Blanc-Cassis ou le Barbouze du Rez-de-Chaussée dans l’immeuble que je te causais… Il y en avait pour tous les gouts dans tous ces portraits que tu savais si bien nous peindre… Sans parler des figures qu’on croisait parfois au détour d’une rime, tous les habitués de ton bistrot préféré, et ton pote Coluche, et Jonathan… et ton Tonton en rose et gris…
Et Paris ? Ton Paname dont tu m’as fait tomber amoureux. Le 14ème, la Porte d’Orléans, le Paris de Doisneau, de Bruant… Le Paris que tu me chantais et que je visitais en fermant les yeux…

Tu m’as fait voyager dans le temps aussi, toi qui me parlais si bien de notre enfance partie pour ne jamais revenir sauf par procuration dans les jeux de nos enfants à nous. C’est un peu grâce à toi que l’enfant qui vivait en moi n’est jamais vraiment mort, si j’ai pu conserver cette part d’insouciance à laquelle je m’accroche comme à l’amour des miens lorsque les remous de ce monde se font trop forts et menacent de me faire sombrer.
La Nostalgie… Un autre ami m’a dit un jour que c’était un sentiment à la fois subtile et puissant, un pincement au cœur teinté de regrets, bien plus puissant qu’un simple souvenir… Tu chantais bien la nostalgie mon pote… Avec juste ce qu’il faut de noire mélancolie pour que tes vers soient un exutoire à mes propres coups de blues… Et là encore, tu nous avais prévenus : le temps est assassin et il emporte avec lui le rire des enfants… Il emporte aussi les baladins apparemment… Il emporte surtout les personnes que l’on aime et c’est pour cela que je lui en veux… Ma nostalgie à moi est dans la voix de ceux qui ne sont plus et qui parfois me manquent même s’ils restent dans mon cœur.

La tienne de voix n’est plus. Partie aux vents mauvais de tes excès qui l’ont emportée deçà delà pareil à une feuille morte… Bon tu n’as jamais été un grand chanteur… Hein ? On est d’accord là-dessus. Mais tu disais tellement dans le plus petit de tes vers que cela n’avait pas d’importance… Quand t’étais môme, tu te rêvais acteur ou écrivain plutôt que chanteur d’ailleurs… Penses-y à présent… Si tu ne peux plus chanter, si tu ne peux même plus crier alors écrits… T’es doué pour ça… Tes chansons nous le disent… Et les petits opuscules que tu as publiés aussi. Je le sais. J’en ai lu un… Ce petit recueil des chroniques que tu écrivais tantôt dans Charlie Hebdo… Un vrai régal dont je me suis délecté. Un livre qui a trouvé sa place dans ma bibliothèque, et ce d’autant plus qu’il m’a été offert par un ami cher… Une belle place… Juste à côté du Grand Fredo… Pourrais-tu avoir meilleur voisin ?
Alors à toutes fins utiles je t’indique qu’il me reste de la place dans ma bibliothèque… Et s’il le faut, je suis prêt à sacrifier un nouveau mur de ma modeste maison, n’en déplaise à Madame Ytse, pour y faire installer une extension à ce meuble vital… Tu peux donc affuter ta plume mon pote et nous adresser deux ou trois mots depuis ta retraite… Je suis certain que tu as encore des choses à dire…

Tu vois mon pote, tout ce que je viens de te dire entre quatre yeux sur cette banquette dans le fond de ce bistrot, benh on est nombreux à le penser… Je ne suis pas le seul à qui tu manques. Oh, bien évidemment nos vies ont suivi leur cours depuis que t’es parti et elles restent belles et pleines de joies ineffables…
Mais tu vois, parfois la vie me pique les yeux, pas beaucoup mais un petit peu, et dans ces moments-là, il était bon de t’entendre… C’était rassurant même de se dire qu’on n’était pas le seul à pleurer sur l’état du monde… Tu vois mon pote, tant qu’il y aura des ombres sur la nature humaine, on aura besoin de quelques phares comme toi pour nous aider à garder le cap jusqu’à la fin de ce monde mal barré.
En plus, on a toujours besoin d’un chanteur énervant pour mettre un peu d’ambiance dans le grand bal populaire… Surtout lorsque les cons de plus en plus nombreux s’invitent à la fête… Alors j’espère que t’as pas encore dansé à ton dernier bal, mon pote… Qu’on te reverra venir faire la Java avec nous… Et ce ne sera pas une Java sans joie espère…
Allez, il est tard mon pote, va falloir que je rentre chez moi, j’ai juste le temps pour une petite dernière… S’il vous plait patron ! Encore une bière…

Et un petit bonus par l'ami Yellow !

mercredi 10 juillet 2013

Tout le Plaisir est Pour Moi !


« Qu’est-ce que tu fais ? ». Question indiscrète tôt le matin devant mon ordinateur. Pas moyen de bloguer en Paix*…
« De l’ordinateur. ». Répondis-je avec le sens de l’à-propos et la sincérité qui me caractérisent.
« Oui mais tu fais quoi ? ». Insiste Miss Couette avec toute la conviction de ses bientôt cinq ans…
« Benh j’écris… ». Tentais-je d’éluder avant de céder devant ses grands yeux bleus qui imploraient une réponse plus consistante, et de préciser donc : « J’écris sur mon blog. ».
Et elle de relancer : « C’est quoi un Blog ? ».

Poum. Question foudroyante, incisive et percutante comme seuls les enfants savent en poser et à laquelle tu t’apprêtes généralement à répondre plein d’assurance et de sagesse avant de rester bêtement la bouche ouverte et la pensarde en roue libre en t’apercevant que… de réponse claire et précise tu n’as pas… Alors, comme le Ytse est un père modèle, il ne saurait évidemment pas tomber dans la facilité consistant à proposer à l’enfant d’aller voir ailleurs, dans sa chambre par exemple, si il y est ou, encore plus connement, de lui affirmer qu’il est trop jeune et qu’on lui expliquera plus tard en priant pour que le temps fasse son œuvre et que l’embarrassante question se dissipe dans les limbes de l’oubli… Non. Pas de ça… Responsable le Ytse. Soucieux de répondre aux attentes de sa progéniture.
Je repoussais donc ma chaise, caressais ma barbe pour me donner contenance et le temps de réfléchir, avant de me lancer dans une explication que je te livre ici en la simplifiant à l’extrême, conscient que tu ne jouis pas des remarquables capacités cognitives de ma petite Princesse.

Or donc, un Blog à tout prendre qu’est-ce ? Je t’épargnerai bien évidemment la simple définition du mot que même toi dois pouvoir trouver dans le premier dictionnaire venu… Ou plutôt sur Wikipédia devrais-je écrire pour ne pas me faire traiter de ringard.
Parce qu’aller te dire qu’un blog est « …un type de site web – ou une partie d'un site web – utilisé pour la publication périodique et régulière de nouveaux articles​, généralement succincts, et rendant compte d'une actualité autour d'un sujet donné… »… Ça t’avancerait à quoi ? Et puis c’est quoi cette définition qui pose qu’un blog se doive d’être « … généralement succinct(s)… ». Et puis quoi encore ? Ou alors il conviendrait de définir la longueur ad-hoc, la métrique parfaite, la mesure en toute chose qui fait d’un blog un blog… Parce que moi tu me connais, si je ne peux pas digresser à l’envie, point de plaisir dans l’écriture… Donc succinct… Mon cul… Si je puis me permettre…
Mais bref, la définition wikipedesque n’apportant rien au débat, elle est de celle qu’on écarte, comme toutes les autres qui se contentent de n’évoquer que le contenant.

D’un autre côté, vouloir définir les blogs par leur contenu relève de la véritable gageure tant tellement la forme comme le fond desdits contenus sont nombreux et variés. En fait, il m’est vite apparu plus judicieux d’expliquer à ma Titounette pourquoi je passais chaque semaine quelques heures de mon précieux temps à pondre mes inénarrables articles et à répondre aux commentaires qu’ils suscitent parfois.
D’ailleurs, j’ai déjà levé un coin de voile sur ladite explication dans le paragraphe ci-dessus que tu as déjà dû oublier mais que tu peux relire si besoin…
Le Plaisir de l’Ecriture, avec les Majuscules pour bien te faire comprendre l’importance de la chose…
Le Plaisir d’abord. Le plaisir comme seul et unique moteur pour s’atteler à la tâche. Un parmi tant d’autres dans les riches heures de la vie d’Ytse le magnifique… Entre l’amour des miens, la famille, les amis… Tous ces moments de partage qui font la vie plus belle… Je m’adonne aussi à quelques plaisirs solitaires que la morale ne réprouve pas et que quand bien même je m’en tamponnerais le coquillard vu que la Morale… Tu sais où je me la mets.
Le plaisir de quelques bonnes feuilles judicieusement reliées et encore mieux écrites et qui rendent hommage aux arbres qu’il a fallu abattre pour les imprimer.
Le plaisir de quelques notes hurlées par une guitare, bien évidemment saturée, ou le gosier enflammé d’un chanteur à coffre et à voix…
Plaisirs passifs si l’on peut dire que j’apprécie encore plus lorsque, à mon humble niveau, je tente de passer de l’autre côté du miroir.
Le plaisir d’attraper une guitare, de la brancher dans l’ampli ad-hoc et d’envoyer la sauce…
…et le plaisir d’écrire donc…

Oh combien de romans, combien de nouvelles,
Qui sont sortis joyeux, de ma fertile cervelle,
Dans de mornes horizons ce sont évanouis !
Combien ont disparu, dure et triste destinée,
Dans des tiroirs sans fond, des corbeilles à papiers,
Sous l’abondante poussière à jamais enfouis.

Longtemps, je me suis couché tard. Parfois, à peine mon écran allumé, les mots sortaient si vite que je n’avais pas le temps de me dire : « J’écris ». Et une demi-heure après, la pensée qu’il était temps de chercher un sujet m’éveillait… Et de sujet j’en avais trop et pas assez de mots pour les aborder tous, ou de talent pour mettre ces mots en forme… A moins que je ne manquasse de persistance dans la démarche… Quoi qu’il en soit, ce plaisir d’écrire fut bien longtemps du domaine de l’éphémère… D’aucuns diraient : de l’inutile… Car si les écrits restent ils ne le font que pour être lus… Non ? Tu ne penses pas ?
Alors les blogs… Les blogs comme une putain de Méthadone… Un palliatif, un ersatz…
Ceux des autres d’abords où je laissais quelques commentaires au gré de mes humeurs et de celles des autres contributeurs. Galop d’essai. Pied à l’étrier. Passage nécessaire avant les grandes envolées…
Quoi qu’alors déjà, on me reprochait mon style ampoulé, mes tournures de phrases alambiquées, mes digressions intempestives et tout un tas d’autres défauts aux yeux de ceux qui pensaient que parler football ne peut se faire qu’avec un vocabulaire réduit à sa portion congrue et une syntaxe plus mince encore…
Mais très vite le besoin d’espace se fit sentir… Un peu comme le marin d’eau douce qui en a quine de cabotiner sur les lacs étals dans son Optimiste en polycarbonate et rêve d’horizons lointains et d’alizés gonflant les voiles d’un trois mats au port altier.
Vite, mon blog… Mon petit espace à moi… Oui mais comment-qu-on-fait ? Tout aussi technopathe que le Pirate le Ytse…
Alors tu penses que l’invite qui lui fut faite de rejoindre une communauté créée pour l’occasion et de pouvoir déposer ses contributions sur un espace mis à sa disposition, sans avoir à se préoccuper de quelques soucis techniques que ce soit… La belle aubaine…
Et vogue la galère… Enfin, j’écris galère mais l’image est impropre, parce que l’aventure fut belle, riche et poilante, n’en déplaise à quelques mous de la coiffe qui, à l’heure où ladite aventure s’achevait, certes en eau de boudin, poussèrent l’orgueil mal placé jusqu’à parler d’esclavagisme et de travail dissimulé… Parce qu’ils auraient voulu être rémunérés pour leurs œuvres les cons… Bref…
La fin prématurée, mais finalement bénéfique, de la plateforme en question me poussa vers l’émancipation et, inspiré par une muse portée disparue depuis lors, je m’en allais ouvrir mon espace personnel sur une célèbre plateforme… Ce n’était d’ailleurs pas la mer à boire côté technique et ainsi naquit la première mouture de mon œuvre bloguesque…
Que de chemin parcouru depuis lors.

Mais bon, cette histoire tu la connais puisque tu me suis depuis mes débuts… et si pas, benh il te suffit de remonter le fil de mes articles et le cours de l’histoire pour voir de quoi je parle…
Et donc le plaisir d’écrire que je te causais… Essentiel et vital… Mais pour écrire quoi ? Parler de quoi ?
Benh de tout et rien mon con… De tout et rien… Causer de la pluie et du beau temps, de mes gouts et de la couleur du monde que je trouve de plus en plus gris merdique (toute ressemblance avec la couleur d’un certain véhicule…etc…etc…). Selon mes envies du moment… Selon mes besoins… Besoin d’en rire parfois… Humour sans doute un peu noir, un peu pessimiste sur la nature humaine qui ne me surprend pas plus que la nana de l’ami Eicher...
Besoin de gueuler aussi… De dire les choses comme elles le sont… Appeler un con un con… Ça ne mange pas de pain et ça fait du bien…
D’autant qu’eux ils ne se privent pas… Hein ? Tu t’en es aperçu aussi, n’est-ce pas ? Les cons ça s’expriment et même de plus en plus comme je le faisais remarquer tantôt à un mien ami. Ils ne reculent devant rien à présent… Fête au village… Liberté d’expression brandie en étendard à leurs idées nauséabondes… Ils occupent la place… Crient, pleurent et s’indigent mais surtout bavent, bavent et re-bavent leurs petites haines mesquines, grotesques et dégueulasses…
Alors crier aussi… Crier tout seul peut-être et pas bien fort sans doute… Mais crier… Avec parfois un écho à sa voix… une réponse… un cri à l’unisson…
Enfin quand je dis crier, je veux dire écrire en l’occurrence, mais tu m’avais compris… Ecrire pour en rire plutôt que d’en pleurer…

Se marrer, rigoler des cons avec Frédéric Dard en guise de tuteur et pleins d’autres aussi… Petites références dont je m’amuse à saupoudrer mon propos... Petits emprunts plus ou moins fidèles aux uns et aux autres au détour d’une phrase, à la croisée d’un paragraphe… Clins d’œil plus ou moins appuyés à l’attention de ceux qui les comprennent. Le plaisir je te dis… De jouer avec les mots et leur agencement… De les tordre aussi un peu… Quoi ? Tu dis ? L’orthographe ?
Ouaip… D’accord… Je pourrais sans doute me relire plus attentivement mais bon… Ça me gonfle ! C’est un peu comme la musique quoi… Le rock surtout… Un petit pain de temps à autre… C’est inévitable… Ca fait le charme du truc aussi… Point trop n’en faut sans doute mais le feeling avant tout… Et le plaisir aussi et encore…
Tu me diras, non sans une certaine pertinence pour une fois, que si tout est dans le plaisir d’écrire, pourquoi le publier ? Pourquoi en faire réclame ? L’exposer à la vue des quidams de passage ?
Bonne question… A laquelle je répondrai que pour tout agréable qu’il puisse être dans sa version solitaire, le plaisir ne vaut vraiment que si il se partage… Aussi me prends-je à souhaiter que mes petits papiers suscitent quelques sourires, provoquent quelques émotions, amusent la galerie et que ceux qui les lisent y prennent aussi un certain plaisir… Et comme dans une partouze… Plus on est de fous plus on rit… Non ?
Or, même dans une de ces soirées débridées il est important de veiller à la qualité des participants… Et il en est de même pour un blog je pense… Dure leçon apprise à mes débuts quand ma gentillesse proverbiale me conduisait à laisser tribune à la lie de la blogosphère… Quelques individus sans foi ni loi qui en profitèrent lâchement pour y commettre les pires avanies au point que je dus changer de crèmerie et ouvrir un nouvel espace où je pourrais ne laisser entrer que des individus de bonne compagnie. Et ainsi fut fait.
Enfin, pour ce qui est de permettre les commentaires je veux dire… Parce que pour le reste, mon blog est bien évidemment libre d’accès à toutes et à tous qui peuvent donc lire mes géniales contributions et s’en ébaubir, s’en émouvoir, s’en moquer éventuellement ou même s’en étouffer de rage… Mais pour ce qui est de contribuer… Pas de place pour les fâcheux… Ils peuvent aller se faire pendre en d’autres lieux… Lieux où ils peuvent aussi aller déverser leur aigreur et leur haine… Hein ? Libre à eux d’aller dire tout et son contraire sur mes petits papiers… Mais pas chez moi… Y’a plein d’autres blogs pour cela.

D’ailleurs, je vais te confier un truc, ma première intention lorsque j’ai ouvert la présente mouture, était de ne point laisser la possibilité à quiconque de déposer un commentaire… Et pour dire le vrai, l’idée me titille encore… Seule l’excellence de certaines contributions me fait encore hésiter… Mais d’ici quelques temps et peut-être avant, pas dit que le Ytse ne ferme pas cette partie de la boutique… On pourra toujours se retrouver quelque part pour les éventuelles réponses ou commentaires à mes élucubrations. Je verrai à la rentrée, après mes vacances largement méritées… Pas pour tout de suite hein… Ne t’inquiète pas… Il est encore là tout le mois de Juillet l’ami Ytse… De quoi avoir le temps de te pondre encore un ou deux articles après celui-ci…

Enfin, voilà en substance ce que j’expliquais à ma Mistinguette qui n’écouta qu’à moitié la fin de mon discours, accaparée qu’elle se trouva bientôt par le dernier numéro de Rock Hard que j’avais laissé trainer près du canapé.
Et tu sais donc toi aussi, tout ou presque de ce qui me pousse à écrire ici et du plaisir que j’en retire. Tu auras donc aussi compris que seuls quelques constipés du bulbe peuvent trouver intérêt à s’employer à faire l’exégèse de ma prose pour y chercher matière à m’agonir ensuite d’injures et de sarcasmes… Et moi je me marre à chacune de leurs pitoyables saillies qui ont le mérite de prouver que mes petites flèches ont atteint leur but et leur piquent le cul, l’orgueil et le reste aussi… Qu’il est doux et bon d’emmerder les cons…
Et donc tu l’auras compris, je trouve suffisamment de menus plaisirs dans l’écriture de mes divagations que je n’en attends rien d’autre. Donc ne me remercie pas pour les quelques moments de détente que je t’offre… Tout le plaisir est pour moi !





* Toute ressemblance entre cette introduction courte et percutante et les premières lignes d’un billet épique, concocté par un célèbre camarade, n’est aucunement fortuite mais participe du clin d’œil amical… N’en déplaise aux fâcheux.

jeudi 4 juillet 2013

Bruce Tout Puissant !


Bonjour ami lecteur. Bon, comme tu le sais sans doute, si tu suis mes inénarrables aventures que je te narre quand même, le gars Ytse avait la chance, l’honneur et l’avantage d’assister au Concert que l’ami Bruce Springsteen donnait en cette bonne vieille ville de Genève en ce 3 juillet, veille du 4 du même mois où il se passe ce que tu sais aux environs d’Asbury Park.

La soirée s’annonçait super donc, même sans Mick Jagger et Dylan… Faut dire que quand t’as le Boss et son putain de E-Street Band… Benh t’as besoin de personne d’autre… Non ?
Personne d’autre sur scène, s’entend, parce que si rien n’est plus vrai que l’adage qui affirme qu’il vaut mieux être seul que mal accompagné, il est tout aussi vrai qu’il est des moments qu’il est doux et bon de partager avec une personne de bon aloi… Et de bonne compagnie par extension… Et en la matière, il est peu de dire que le Ytse a été gâté puisqu’il a eu la chance, l’honneur et le reste de pouvoir assister à ce concert mémorable en compagnie de l’excellent Mr. T…..
Je précise qu’il ne faut voir derrière cette anonyme initiale ni l’impayable interprète du rôle de Barracuda dans cette inoubliable série américaine, et encore moins le Mr. T. que je te causais tantôt et dans lequel il m’a été rapporté que quelque mou de la coiffe se serait reconnu dans son inaltérable soif de reconnaissance… Mais passons…
Non… Le Mr. T….. que je te parle ici, est un inestimable camarade, flibustier au long court et au grand cœur qui me fit l’honneur, le truc et le machin de bien vouloir quitter son port d’attache pour s’en venir tirer quelques bordées de par chez moi avec le Boss en ligne de mire du haut du nid de pies, mais aussi l’idée de passer quelques bons moments entre gens de bonne compagnie. Et ainsi fut fait…
Je ne m’attarderai pas sur nos inestimables échanges qui ne te regardent en rien vil curieux que tu es mais qu’il soit ici remercié pour ces quelques heures et son inestimable petit présent… Un grand seigneur que j’aurais grand plaisir à revoir…

Mais revenons à nos moutons et au concert du Boss. Alors moi, tu me connais ? Grand fan du Monsieur depuis lulurre et pour toujours. Parce que j’aime ce mec que je convierais sans hésitation dans mon bistrot préféré si le préalable à fréquenter ce type d’établissement n’imposait pas un regrettable passage de vie à trépas pour la personne en question. Qu’il sache simplement qu’il a sa place réservée, qu’il pourra y causer musique avec de nombreux autres zicos trop tôt disparus, mais que je souhaite l’y retrouver le plus tard possible bien évidemment.
J’ai toujours aimé Springsteen que je considère comme l’un des plus grands Songwriters de langue Anglaise de tous les temps et même au-delà. D’ailleurs, si tu n’avais pas une mémoire de bulot ou disposais d’un peu de courage pour remonter le fil de mes petits papiers, tu te souviendrais de cet article-hommage que je pondis tantôt à son sujet… Tu te souviendrais aussi d’un autre article à la gloire de Mon Amérique à moi ! Celle que j’aime… Celle de Springsteen justement et que je décrivais alors comme : « une Amérique un peu bancale, désabusée…le pied d’Argile du supposé Colosse… La Banquette arrière d’une Pontiac, le fantôme de Tom Joad, l’Aurore qui se lève sur un port du New Jersey… ».  Cette Amérique des chemins de traverse, bleds écartelés à tous les vents, une éolienne de fer rouillé qui grince dans le souffle des Dust Bowls, petits tableaux que le boss sait te dépeindre comme personne… Enfin, tu vois ce que je veux dire hein ? Malgré ton air bête et ta vue basse…
Donc le Boss que j’aime et admire mais que je n’avais jamais encore vu sur scène alors même que tous les connaisseurs te disent qu’un concert de Springsteen… Benh c’est quelque chose entre le must du must et la crème de la crème… Autant te dire que j’attendais beaucoup et même plus de cette soirée… Et le moins qu’on puisse dire… C’est que je n’ai pas été déçu… Oh que non… Oh putain… Mec… Quand t’as vu Springsteen… Benh tu peux mourir… Ouaip ! Le plus tard possible certes, mais au moins t’auras connu ça… Ce moment pur, parfait, fragile… Le putain d’état de totale grâce…

Parce que bien au-delà de la qualité des Chansons, bien au-delà de l’excellence des musiciens qui l’accompagnent, bien au-delà du charisme de ce mec… Ce qui fait la différence c’est que tout Boss qu’il soit, tout Bruce « Fucking » Springsteen qu’il soit, c’est-à-dire un gazier qu’a roulé sa bosse Rock’n’rollesque d’Ouest en Est et du Nord au Sud depuis quarante putains d’années et écoulé plus de 120 millions d’albums… Bref, un mec qui n’a plus rien à prouver… Ce même mec se pointe sur scène en te donnant l’impression qu’il prend plus de plaisir à être là que toi d’y assister alors que tu es en train de prendre un pied terrible… C’est tout juste si il ne te ferait pas croire que c’est lui qui est venu te voir plutôt que l’inverse…
Le mec se donne pendant plus de trois heures, passant le plus clair de son temps au contact des chanceux du premier rang, serrant des paluches mieux que notre bon vieux président Chirac au Salon de l’Agriculture, faisant monter des fans sur scène pour chanter avec lui… Comme ce gamin de quoi ? Six ou Sept ans avec qui il a chanté le refrain de “Waitin’ on a Sunny Day”,… Putain le minot… Le souvenir que ça va lui faire…
Et que dire du désormais fameux rituel qui le voit prendre les pancartes que lui tendent les fans pour lui réclamer telle ou telle chanson et le boss de montrer ladite pancarte à ses musiciens qui envoient la sauce…
Putain, là, alors que j’écris ces lignes pour ton édification, j’en ai encore des frissons et les larmes aux yeux tellement c’était bon…
Quoi ? Tu dis ? La Setlist ? Ah oui… Benh que du bon… Hein… Que veux-tu ?

On commence avec le récent « Shackled and Drown » pour ensuite balayer l’ensemble de la carrière du maitre, au gré des demandes des fans et des envies du Boss… “ Badlands”, “Death to my Hometown”, “Out in the Street”, “Hungry Heart” (Yes !), “Candy’s Room”, “She’s the One”, “Because the Night” (Re Yes !!)… Tiens en parlant de « Because the Night »… Le solo de ouf de l’ami Nils…
Un petit détour par « Spirit in the Night » et « Frankie » puis vient… « The River »… Tu vois, rien que pour entendre cette putain de chanson, rien que celle-là, j’aurais payé ma place. Je veux dire, quand j’affirme que Springsteen, est un des meilleurs songwriter of all times et que tu ricanes bêtement en te disant que le Ytse il exagère comme d’hab’, qu’il dithyrambe à tort et à travers… Benh pose une oreille sur ce putain de chez d’œuvre… Putain… J’en ai presque chialé d’émotion.
Ça continue avec « Youngstown », « Murder Inc. », « Darlington County » (Re-re-Yes !!!), « Working on the Highway » (Re-re-re-Yes !!!!), “Bobby Jean” (bon benh Yes, mais Yes quoi !)… le “Waitin’ on a Sunny Day” que je te causais plus haut, “The Rising” et un “Land of Hope & Dreams” dédicacé à Nelson Mandela pour le énième moment d’émotion de la soirée…
Un faux départ, puis retour du Boss au Piano pour « The Promise » bientôt rejoint par le reste de la troupe qui défouraille le triptyque « Born in the USA », « Born to Run » et « Dancing in the Dark » avec sa traditionnelle kyrielle de Courtney Cox en herbe qui viennent se déhancher aux côtés du Boss. On finit sur « 10th Avenue Freeze out » et le sautillant « American Land »… Exit le E-Street Band pour en terminer par une dernière chanson, guitare électro-acoustique et harmonica de sortie, pour le magnifique « Thunder Road » qui prouve si besoin était que… meilleurs Songwriter blablabla, il n’y a pas à y revenir et je n’y reviendrai pas et j’emmerde ceux qui ne seraient pas d’accord…

Et puis le maitre salut une dernière fois puis se retire la guitare à la main pour s’en aller enchanter une autre bandes d’enfoirés que je déteste déjà de m’avoir pris mon Boss à moi…
Alors petit à petit la foule se presse vers la sortie… Et moi je vais te dire, moi qui, à l’instar de l’ami qui m’accompagnait, n’aime pas trop les troupeaux populaciers, benh là, no problemo… On marche portés par le flot de cette marée humaine qui nous emporte hors du stade et on plane encore et toujours… Putain les mecs, rien qu’à voir les sourires sur les visages des uns et des autres tu te dis qu’un concert du Boss ça devrait être d’une part obligatoire et d’autre part remboursé par la sécu (ou la Lamal comme on dit puis en terre d’Helvétie).
Nous nous voyons bientôt arriver au port où nous avions laissé nos vaisseaux respectifs… J’admire une dernière fois la magnificence de la subtile teinte gris-marron (sic) du navire de mon ami, couleur judicieusement choisie par Madame T….. (Pas la digne épouse de… et encore moins celle de… mais la Fiancée du Pirate…le seul l’unique.). Un forban (arfff) qui ne tarde pas à plonger à fond de cale pour en ressortir avec un petit présent à mon attention que j’apprécie à sa juste mesure et pour lequel je le remercie encore et encore… Serrage de paluche et nous appareillons chacun de notre côté pour regagner nos foyers chéris…

C’était hier… 3 Juillet 2013… Une journée qui restera dans ma mémoire. Merci ami T..... Et surtout merci Bruce (tu permets que je t’appelle Bruce ?), Merci, Merci, Merci… The Boss is the Boss, from California, to New York City, from the Red Wood Forest to the Gulf Stream Waters et même ailleurs dans le vaste univers… Rock It !