mercredi 26 juin 2013

Highway to HellFest...


Helllllooooooooooooo Mooootherfuckerssssssssss ! Oups… Désolé… Je suis encore dans le mood… Bonjour ami lecteur voulais-je dire... Me voilà donc de retour après un long week-end mémorable (comme d’hab’) dans ce petit coin de paradis Clissonnais qui, chaque année, fête l’arrivée de l’été par quelques sympathiques agapes entre amis, arrosées de bon houblon judicieusement fermenté, le tout accompagné des sonorités bucoliques et primesautières d’un rock de bon aloi… Pour faire clair et dire les choses comme elles sont… Je reviens du HellFest. 

Vendredi, à l’aube, à l’heure où la campagne faisait ce que tu sais, j’ai déposé ma fille à l’école sous les regards étonnés des autres parents, interpellés sans doute par mon tee-shirt Lynyrd Skynyrd pourtant du plus bel effet qui soit… A moins que ce n’ait été mon foulard artistiquement orné de quelques têtes de mort… Va savoir… Bref… Dès que la sonnerie eut appelé ma fille à ses devoirs scolaires, je m’en fus en direction de l’aéroport pour prendre mon vol pour le paradis…
Et dès l’aérogare, j’ai senti le choc, un souffle barbare, un remous Hard-Rock en découvrant la faune bigarrée qui déambulait nonchalamment dans le Hall… Quelques mots échangés avec de sympathiques chevelus en route pour la joie et le même endroit que moi… Une franche rigolade à la vue du joyeux luron tout étonné de voir le portique de sécurité s’affoler alors qu’il le franchissait avec plus de chaines et de clous sur lui que Leroy Merlin n’en a en stock dans toute la Haute-Savoie… Quelques considérations sur les albums inespérés du Sab’ et de Deep Purple… Quelques échanges sur les immanquables de l’édition 2013… Puis la voix de l’hôtesse nous appelle…
Et me voilà parti pour Nantes sur un Grand Boeing bleu comme une orange.
Le vol fut sans histoire et vous le conter ici ne serait que du vil remplissage… Et comme je ne suis aucunement rémunéré à la ligne… Hop… Petit saut temporelle d’une heure et des…
Poum… J’atterris à Nantes… Bel aéroport s’il en est… A se demander pourquoi quelques ahuris considèrent qu’il en faut un autre… Surtout que Nantes… Hein ? Je vous demande un peu… Qui y va ? A part pour le Hellfest… D’ailleurs… La preuve que je ne suis pas médisant envers mes amis quasi-bretons c’est que dans le vol que je te causais… Benh près des deux-tiers des passagers étaient des Métalleux en route pour le ‘Fest… Mais bref…

Alors, comme convenu, mon ami Franky me récupère au passage et hop direction… le resto où l’on retrouve nos autres potes… La Gétignière, sympathique petit établissement originalement sis à Gétigné… Service sympa, cuisine à l’avenant et bons petits vins… De quoi bien commencer le week-end… Pendant que nous nous sustentons, le bon dieu nous adresse sa bénédiction sous la forme d’une averse revigorante qui a le bon goût de cesser alors que nous quittons le restaurant pour nous diriger vers notre but ultime en passant par le VVF qui va nous servir de camp de base pour garer la voitures, fumer quelques pétard et sniffer quelques lignes de coke… nan.. J’rigole… J’écris ça juste pour voir si les américains ont vraiment les oreilles qui trainent partout… Pure provoc’… Donc en vérité, après une bonne petite camomille avec son nuage de lait, nous partons en cortège et à pieds vers le lieu du festival qui se situe à 2 kilomètres à l’allée et 25 au retour… Mais là… C’est le premier jour, on est encore solides, gaillards, vaillants et c’est d’un pas alerte que nous gagnons la Terre Sainte et Promise…
Après les formalités d’usage : présentation du billet, pose du bracelet, collecte de bouchons d’oreilles, achat des jetons pour les consommations, acquisition de la première dizaine de pichets de bière (1.4 l… Kro’)… nous voilà devant les Mainstages pour le show d’Europe… Impeccables comme d’hab’… avec un ébouriffant Final Countdown… pour le final justement… C’est simple, c’est Rock, ça le fait… Une bonne mise en bouche.
Un p’tit coup de Testament pour patienter agréablement et voici venir le temps des rires et des chants avec Twisted Sister qui comme d’habitude explose tout… Dee Snyder rules ! Quel putain de showman… et Yes, buddy that’s his own hairs, comme dirait l’autre…
Un t’cho peu de Kreator qu’on abandonne vite pour aller jaffer…
On revient pour Whitesnake qui délivre un show honnête mais sans plus pour moi qui suis pourtant plutôt fan de ce groupe… Un brin déçu mais comme Coverdale l’a plusieurs fois répété… 35 putains d’année de service pour le serpent blanc… et ça se sent un peu… A revoir cependant… Peut-être dans une salle un peu plus intimiste qu’un Open Air Fest…
On passe à Helloween pour la plus grande joie de notre ami Michael, notre shpountz de service… Si tu vas à un festival de Metal… Tu te dois d’amener un Allemand avec toi…  Ne serait-ce que parce qu’ils sont maitres en décapsulage de bouteille de bière… Bon… Le fait que l’ami Michael soit par ailleurs un des meilleurs mecs du monde et de sa vaste périphérie ne gâche rien… La Citrouille donc… Qui assure un show sans faiblesse qui nous remet bien dans l’ambiance après un Hellfest Burger roboratif à souhait et notre nonante-quatrième pichet de bière.
Place à Def Leppard pour LA déception du Fest’ pour moi… Un show pas mauvais en soit mais sans réelle saveur, sans pèche, avec un groupe qui fait le minimum syndicale… (All the best to Vivian Campbell by the way…)… Fin de la première journée… Retour au camp de base… Putain c’est loin et y’a un con qui a placé un banc sur mon chemin… Du coup je me ruine la jambe droite en buttant contre dans le noir… Dernière bibine puis l’ami Franky et moi on file à notre hôtel… à Nantes… Comme d’hab’ on s’y est pris comme des cons au dernier moment et on a rien trouvé de plus prêt… Enfin ça c’est la version officielle parce qu’entre toi et moi, ami lecteur, c’est juste que les bizarres penchants sexuels de certains nous avaient incités à la plus grande prudence… Surtout avec l’insistance de François pour que tout le monde amène des multiprises dont on se demande encore quel usage il voulait faire… Mais bon…  Moins de trente bornes… Ça reste faisable… La chambre est ok… et on est morts… Zzzzzzzzzzzzzzzzzz

Le lendemain, donc le Samedi si t’as bien suivi, départ à l’aube aux alentours des 11 heures du mat’ pour rejoindre les aminches à La Bonne Auberge… Excellentissime table Clissonnaise… Lecteur… Si tu vas à Clisson, n’oublie pas d’aller pousser la porte de cet établissement qui vaut le détour… et pas un p’tit détour… Prévois deux bonnes heures pour déguster le magnifique menu en l’accompagnant de quelques bouteilles de leur non-moins sublimissime cave… J’en profite pour tirer un grand coup de galure à Michel pour le choix des breuvages qui ont accompagné tous nos déjeuners. Well done lad ! Le cadre est à l’avenant et l’accueil encore mieux ! La Patronne et le maitre d’hôtel vous font vraiment sentir les bienvenus ce qui nous permet de passer un moment des plus agréables avant la reprise des hostilités…
Re-marche jusqu’au site du Festival… François nous abandonne pour aller faire la judicieuse acquisition d’une paire de bottes de jardinage dans le plus beau caoutchouc qui soit même si visiblement fabriqué en Chine par les ch’tit’ n’enfants que Nike n’a pas embauchés… Des bottes dont on va reparler… Passage obligé par les Bars en essayant de se coordonner pour ne pas tous aller chercher de la bière en même temps pour au bout du compte voir votre serviteur, Raphael, Jeff et François en prendre un chacun… et Michael nous rejoindre lui aussi avec un pichet… dans chaque main ! Arff… Bien obliger de les boire… et vite parce que sinon… Ca embarrasse.
Et on commence par les excellents Parkway Drive… Gros show bien “straight in the Face”… Avec un ou deux Circle Pits d’anthologie que les caméras se plaisent à filmer… Juste le temps de se remettre et voilà Down qui débarque… et nous botte le cul puissance dix avec un Phil Anselmo dantesque et complètement barré… On ne le sait pas encore mais le gars Phil va se révéler l’Homme du festival ! A signaler aussi la visite amicale de Jason Newsted sur « Bury me in smoke »…
Un petit tour du côté de Rotting Christ au Temple puis un premier saut à l’Extreme Market avant de revenir vers la Mainstage pour le show grandiose d’Accept… Avec en final un « Fast as a shark » à se les bouffer à la sauce Marocaine (celle qu’on te sert avec ton Hellfest Burger) avec l’ami Phil cité plus haut qui vient faire un tour pour un petit duo des familles… Le groupe est à fond et Anselmo encore plus… Un putain de grand moment (Michel t’as raté ça… Arfff Arfff Arfff) de pur Rock !
Un poil de Papa Roach et on en profite pour aller se sustenter… Hellfest Burger (tu sais celui avec la sauce Marocaine… qui était épuisée… Du coup… benh sauce Algérienne… mais c’est moins bien…).
Retour juste à temps pour ZZ Top qui nous délivre un show enlevé avec tout l’attirail, des barbes aux santiag’ en passant par les guitares à fourrure et les accortes demoiselles sur les écrans vidéos… Ça fait du bien par où ça passe…
Un petit saut à la Temple pour Finntroll et détour par la Valley pour Manilla Road… Bien… Mais le son dans ces tentes… Bof… Bof… A moins d’être vraiment devant la console…Ou totalement défoncé… Ou sourdingue…
Puis retour vers la Mainstage pour Kiss… Moi, tu me connais ? Grand amateur de Métal en particulier et de bon gros Rock en général… Benh crois le ou non, mais je n’avais jamais vu Kiss sur scène… Donc j’allais certainement pas les manquer au Hellfest… Hein ?
Donc Kiss et un bon gros show… à la Kiss avec force feux d’artifices et autres joyeusetés comme Paul Stanley qui fait son petit tour au-dessus du public accroché à une tyrolienne et les élévateurs qui font monter la batterie et Gene Simmons à dix bons mètres au-dessus de la scène. Du Kiss quoi… Un bon moment…
Après… Benh il est temps de se rentrer… Bon y’a Korn mais… Crevés quand même… Quatre heures de marche jusqu’au Camp de Base… Deux dernières bières… Un émouvant au revoir à l’ami Michael qui se doit de nous quitter tôt le lendemain pour rentrer en Suisse et se barrer à Boston dès lundi pour le taf’… Le Pauvre.
Retour à l’Hôtel…. ZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzz

Le lendemain, donc le Dimanche si tu suis toujours, on prend les mêmes, sauf Michael (Gnark Gnark Gnark, rire sardonique) et on recommence…
Avant de partir François nous fait admirer ses scarifications au mollet provoquées par les bottes chinoises citées plus haut… Arfff… Et tout ça parce que Môssieur voulait pas ruiner ses berluti…
Déjeuner au BIP (Nom censuré) qui commence par un accueil que l’honnêteté me pousse à qualifier de… « De merde »… La connasse à l’entrée commence par douter que nous ayons une réservation… Puis nous signifie qu’ils ne commencent le service qu’à 12h15 (il est 12h05) et finit par nous proposer du bout des lèvres d’aller nous assoir sur la Terrace pour prendre l’apéro en attendant… Le préposé au bar finira par venir prendre notre commande vers 12h30… Bière pour tout le monde sauf Michel qui nous fait une petite faiblesse et se commande un coca…
On passe enfin à table… Repas plus que moyen, servit avec mauvaise grâce… Le comble… L’assiette de fromage en provenance directe du putain de Leclerc du coin… L’ami François ne s’en est pas remis… Une adresse qui fut bonne par le passé… Mais définitivement rayée de notre liste… L’année prochaine… On fera deux fois la Bonne Auberge…
Bref… Après ce petit intermède… C’est repartit pour un tour… Marche, approvisionnement en bière… Mainstages… Avec Danko Jones… Bon concert mais le gars Danko se la joue un peu trop avec ses discours à la mort moi les couilles comme quoi il se tient sur une montagne à regarder de haut tous ceux (nombreux apparemment) qui le font chier tout en tenant la main de… Cliff Burton, Randy Rhoad, Jeff Hanneman et tout un tas d’autres mecs tout aussi clamsés les uns que les autres mais de grands talents… Je ne sais pas combien il a de mains l’ami Danko mais en tous cas il en tient un palanqué dans les siennes… Bref…
Bon Mass Hysteria… Perso… J’suis pas fan… Les autres non plus d’ailleurs alors on se disperse un tantinet en commençant par aller jeter un œil sur Misery Index au Altar suivit de Korpiklaani à la Temple… Puis ultimes emplettes à l’Extreme Market et au Merch… Tee-Shirt pour moi et les gamins… Une totoche Metal Kid pour le baby… Totoche superbement assortie au magnifique bavoir offert par l’ami Franky…
On s’en retourne vers les Mainstages… Pour voir la fin de Voivod… Avant de courir vers la Valley pour voir Down assurer le remplacement de Clutch. Le père du Chanteur étant malheureusement décédé (RIP), le groupe a dû annuler et l’ami Anselmo et ses potes se sont aimablement proposés pour assurer le set. S’en suit un show impromptu, improvisé et juste magique qui verra la petite amie d’Anselmo assurer une ou deux chansons, puis Jason Newsted venir poser quelques lignes de basses… Le public qui espérait du Pantera aura droit à quelques chansons de Down peu jouées en live, et quelques autres titres en terminant par un extrait de « Walk » d’anthologie… L’ami Phil termine par faire acclamer Clutch par un public conquis. Du pur bonheur.
Retour aux Mainstages pour la fin de la très bonne prestation de Symphony X… Russel Allen a vraiment une putain de voix et Romero ne joue pas trop mal de la guitare…
Une œil sur Stone Sour avant de se regrouper pour un dernier petit diner avec le traditionnel… Kebab…
Puis direction les Mainstages pour le concert des inénarrables Lordi pour un show plutôt sympathique avec Hard Rock Halleluja, I’m the Best, et autres morceaux des plus basiques mais bougrement efficaces sur scène…
Bon… Il se fait tard et on commence à se les peler… Température extérieure 12 degrés… Température ressentie -25 degrés à cause de la fatigue… On décide de jeter un œil à Volbeat pour deux ou trois morceaux…
Benh putain…
On est resté jusqu’au bout tant tellement la bande à Michael Poulsen a tout ravagé sur son passage… What a Fucking Show ! Des compos efficaces, des riffs rentre-dedans à souhait, le tout interprété de main de maitres par un groupe visiblement heureux d’être là et qui donne tout… Avec un petit passage du père Greenway, le hurleur de Napalm Death pour corser le tout (Michel t’as raté ça… Arfff Arfff Arfff)… Du fun, du Rock, du show… Pour clôturer le festival en beauté… Enfin disons plutôt pour clôturer NOTRE festival parce que pour être honnête, il restait encore Ghost (qui avait mystérieusement été interverti avec Danzig)… Mais bon… Fatigués et morts de froid… On n’a pas tenu plus loin que la première chanson…
Quatre jours et cinq nuits de marche plus tard on est de retour au Camp de Base pour une dernière bibine… Un au revoir aux « parigots » qui repartent en bagnole le lendemain… Puis Frank et moi rentrons à l’hôtel… ZzzzzzzzzzzzzzzZZZZzzzzzzzzzzzzZZZZZZZZzzzzzzzzzzz

Le lendemain… Donc tu sais quand… Réveil matinal pour Frank avec quelques problèmes d’intendance à gérer rapport au minot qu’a pas fait les démarches attendues pour son inscription au lycée… Puis il est temps de repartir vers nos activités normales… Franky me dépose à l’aéroport de Nantes qui est très bien et qu’on se demande pourquoi certains… ah… Je l’ai déjà dit… Benh certes… Mais c’est vrais quoi… Un deuxième aéroport à Nantes c’est à peu près aussi utile que l’extension du Lac à Divonne… Mais bref.
Je retrouve l’ami François et on s’en repart tous les deux en direction de Genève… Vivement l’année prochaine…

PS : Ami lecteur, ce compte rendu n’est pas totalement exhaustif mais certaines scènes étaient susceptibles de heurter la sensibilité des plus jeunes blogueurs et celle des cons… En plus d’après les récentes révélations du gars Snowden… Faut se méfier de ce qu’on poste sur le net apparemment… Donc je me suis auto-censuré un poil… Ne m’en veux pas… Et si tu veux en savoir plus… Benh t’as qu’à venir au prochain HellFest !

mercredi 12 juin 2013

La vérité en Salade.


Bonjour ami lecteur. Moi, tu me connais. Je ne te cache jamais rien. Je te sers toujours la vérité. Je me dois donc de t’informer de la dernière en date : Moi, j’suis de Gauche !
Bon… Ne tombe pas en syncope et encore moins de ta chaise… Cette surprenante information n’est que la transcription plus ou moins littérale de l’affirmation d’un grand con qui se croyait malin en me traitant… de gauchiste… Je regretterais presque de ne pas y avoir mis un pain avant qu’on ce soit quitté mais, comme tu le liras plus loin, les circonstances ne s’y prêtaient pas.
Parce que moi, tu me connais, et donc tu sais bien que le Ytse n’est pas de gauche et encore moins de droite… A moins que ce ne soit l’inverse… A vrai dire je ne sais plus depuis que l’autre mou du bulbe m’a tenu ce propos péremptoire… Bref, tu me sais apolitique, d’aucun bord si ce n’est du mien et encarté dans aucun parti si ce n’est de celui d’en rire… Et donc tu t’étonnes… Tu te demandes comment ce-fait-ce-t-il que… Il me faut donc te fournir quelques explications, à commencer par le contexte dans lequel s’est tenu le petit échange qui conduisit l’autre débile à formuler cet avis net et définitif sur mon orientation politico-morale.

Tout commença dans un de ces diners plus ou moins obligatoires auxquels ma fonction m’astreint parfois. Je ne te cache pas que dans ce genre de raout, la qualité de la table palie souvent celles des convives que tu n’as pas forcément choisis. Un peu comme lorsque tu te coltines la corvée d’assister au mariage d’un vague ami et que tu te retrouves coincé entre un de ses cousins éloignés, par ailleurs fan de tunning et un oncle de la mariée électeur du Front National et fier de l’être le con…
Bref… Donc lundi soir, nous partîmes trois de nos bureaux et, faute d’un prompt renfort, nous vîmes encore trois en arrivant au Windows, sympathique petit établissement gastronomique sis dans les locaux de l’Hôtel d’Angleterre. Là, nous étions attendus par trois de nos banquiers qui, mon honnêteté proverbiale me pousse à le dire, nous avaient invités et par là même payaient l’addition ce qui prouve qu’on peut être banquier et néanmoins fort urbain… Tu me diras avec le pognon qu’on leur laisse en commission à chaque montage qu’ils nous « aident » à structurer… Ils peuvent se le permettre… Mais je m’éloigne du sujet et tu t’en fous sans doute de ces considérations annexes… Qu’il soit simplement dit que parmi lesdits banquiers s’en trouvait un dont je tairai le nom me contentant de le désigner par son initiale… Appelons-le donc Mr. T… Sans rapport aucun avec l’inénarrable acteur américain…

Or donc, le repas allait bon train, les plats se succédaient dans une parfaite harmonie à laquelle les excellents vins que nous servait l’affable sommelier apportaient une note proche de la perfection… La conversation roulait elle aussi sur les rails paisibles d’une discussion de bon aloi entre gens de bonne compagnie. Nous avions vite expédié le sujet purement professionnel, ne serait-ce que parce qu’ils auraient bien été capables de nous facturer ensuite le temps ainsi passé à l’évoquer; pour aborder d’autres sujets d’ordre plus généraux… C’est à l’heure du fromage que la conversation prit un tournant qui allait conduire à l’irréparable. Je venais d’opter pour un sublissime Bleu de Termigon, un Brie Truffé Maison et un Saint Nectaire fait à point et l’accorte préposée aux fromages s’en repartait vers d’autres tables lorsque mon collègue et néanmoins ami Bill évoqua la victoire de Nadal à Roland Garros.
Le sujet en lui-même ne valant pas trois mots, le tennis étant par nature un sujet un poil barbant et le succès du Majorquin une surprise pour personne, nous ne pouvions qu’en arriver très vite au seul fait marquant de cette finale : les fâcheux empêcheurs de pousser la feutrine en rond qui interrompirent la partie par leurs gesticulations grotesques.
De mon côté, je fis valoir qu’une petite interruption divertissante d’un match de tennis n’était pas pour me déplaire tout en précisant qu’encore fallait-il qu’elle soit justifiée par une juste cause fusse-t-elle simplement de faire rire les spectateurs endormis. Toutes conditions qui ne me semblaient pas réunies en l’espèce.
Cette remarque eut pour effet de lancer Mr. T. dans une diatribe à l’encontre du gouvernement actuellement aux affaires dans ce beau pays voisin du notre.

Il prétendit que les événements en question n’étaient que la preuve vivante que ledit gouvernement avait agi inconsidérément en promulguant des lois allant à l’encontre de la volonté de la majorité de ses administrés et en créant ainsi des clivages divisant son peuple. Il prétendit même que se faisant, le gouvernement en question avait agi dans le seul but de mieux régner et de faire oublier un bilan par ailleurs qualifié de calamiteux.
Moi, tu me connais, je sais me tenir et jouis d’une parfaite éducation aussi aurais-je plutôt tendance à considérer que je dois un minimum d’égard à qui m’invite au Restaurant même si c’est aux frais de sa société. Ce qui aurait pu m’inciter à ne point répondre aux conneries ainsi assénées par Mr. T. avec force effets de manches et autres dangereux mouvement du couteau dont il se servait pour porter à sa bouche les morceaux de Gruyères en parfait malotru qu’il était.
Mais bon…. Le moyen de ne pas réagir à ça ? Hein ? Je te demande ?
Alors j’expliquais posément ce qui pouvait paraitre évident à quiconque est doté d’un minimum de sens commun, à savoir que les manifestations en question n’étaient que la résurgence éminemment intempestive des petites haines bien tenaces de certains, de l’énième expression de l’étroitesse d’esprit des mous du bulbe qui considèrent la patrie en danger dès lors que leurs principes moraux de merde se heurtent à l’évolution heureuse et naturelle des mentalités et des lois qui vont avec.
Ce à quoi il répondit que, quelles que soient les idées que ces gens voulaient défendre, ils en avaient le droit puisque jusqu’à preuve du contraire la France se voulait une démocratie. Avant d’ajouter que cependant cela ne l’étonnait pas de voir ceux qu’il qualifia alors de « bienpensants »  vouloir empêcher ceux qui avaient des opinions contraires aux leurs de pouvoir les exprimer.
Je répondis bien évidement que les ceusses qui manifestent encore et toujours contre cette évidente égalité de droit enfin offerte à tous avaient effectivement le droit absolu d’être des gros cons enfermés dans leurs idées étriquées d’un autre âge. Qu’ils avaient le droit de trouver dans des livres soi-disant saints mais surtout très apocryphes (et grandement hypocrites) l’expression de la parole de qui ils veulent et tout aussi bien le droit de s’y tenir contre vents, marées et tout sens commun. Qu’ils avaient même sans doute le droit de crier sous tous les toits ce qu’ils pensaient de travers à propos des bancs verts et de ceux qui les occupent quand ils ont le malheur d’être de même sexe, voire de tout autre sujet sur lequel ils ont leur petite opinion bien tranchée… En gros… Qu’ils avaient le droit, et peut-être même le devoir de passer pour les cons qu’ils sont en affichant bien haut la couleur de leurs phobies les plus ignobles… Bref, je leur concédais bien volontiers le droit de s’exprimer. Et à moi, celui de réagir à leur expression.

Et Mr. T, poursuivit son délire, indiquant que Dieu merci, bien que Français il ne résidait plus dans l’hexagone tant tellement le pays allait à sa perte avec toute cette soi-disant morale bienpensante et gauchisante qui faisait qu’on ne pouvait plus appeler un chat un chat dans ce pays. Ni appeler un bénéficiaire du RMI un parasite, Ni un homosexuel un concierge et encore moins un arabe un voleur sans subir les foudres de quelques gauchos sûrs de leur pouvoir depuis que ces cons de Français avaient élu Hollande.
Moi, tu me connais, j’étais à deux doigts de lui envoyer mon verre de Côte Rôtie dans la courge et seul mon immense respect pour le dure labeur des vignerons me retint. 
Et il continua de pérorer expliquant que pour ses nombreux déplacement en France il avait pensant apposer sur son véhicule des stickers à la gloire des Noirs, des Immigrés, des Allocataires de toutes espèces et même des PD (Sic) et toutes autres catégories de la population ayant le vent en poupe et desquelles on ne pouvait plus rien dire sans risquer ni plus ni moins que le lynchage.
Je t’épargne la suite du discours puisque tu auras compris à quel genre d’individu j’avais à faire mais saches qu’il poursuivit sa diatribe contre les vilains terroristes gauchos attentateurs à la liberté d’expression jusqu’au dessert. Ou tout au moins jusqu’à ce que je lui dise qu’en matière de lynchage le dernier en date semblait plutôt avoir été l’œuvre de l’autre bord.

Que n’avais-je point dit ? Il repartit de plus belle chantant sur tous les tons que là aussi on pouvait voir toute la puissance de l’hideuse hydre communiste qui étendait ses vils tentacules jusqu’au sommet des médias les plus influents et sautait sur la moindre occasion pour reprocher tout et son contraire au Front National.
Je pouvais certes le rejoindre en partie sur le sujet et j’avouais avoir moi-même pensé que plusieurs amalgames critiquables avaient été faits à l’occasion de cette mort tragique et que les actes de quelques skinheads décérébrés ne devaient être considérer que comme l’expression des fanatismes de tout bord poussée jusqu’au bout du bout de la connerie. Tout en espérant que cet événement permettra peut-être que la question du traitement de ces organisations para-politiques à tendance extrémiste soit posée. Parce que bon… On peut continuer d’attendre que ces connards tuent quelqu’un avant de les foutre en taule pour cela… Mais peut-être qu’un peu de prévention ne ferait pas de mal…
Et Mr. T. d’en remettre un couche et de clamer que certes il condamnait l’usage de la violence mais que ceux de l’autres camp n’étaient pas en reste et que surtout les actes de violences les plus nombreux venaient des « jeunes de banlieue » (Sic Bis) et que lesdits jeunes étaient quand même plus bronzés que qui vous savez… Mais que de ces actes-là, les journaleux aux ordres ne parlaient pas. Et d’affirmer qu’il pouvait comprendre la population excédée de voir qu’on donnait tout aux uns et rien aux autres et qu’au final, le Gouvernement était tout aussi coupable que les auteurs des récentes agressions homophobes et que les skinheads évoqués, puisqu’il avivait les tensions par sa dangereuse politique d’immunité pour une certaine classe de la population… Celle des improductifs (Sic Ter), des fainéants (Re-Sic) et des glandeurs (Sic toujours)… Parce que merde, ajouta-t-il, la France est quand même bien la fille ainée de l’église, Laïque mais Catholique quand même et que il allait bien falloir que certains se le tiennent pour dit ou qu’à défaut ils retournent dans leur pays vite fait bien fait.
Je lui fis remarquer que pour beaucoup leur pays était la France et qu’ils n’avaient point d’autre nationalité ce qui rendait quelque peu compliqué toute velléité d’expulsion. J’ajoutais par ailleurs que les récentes facéties des Civitas et consorts avaient démontré, si besoin en était, que qu’importe le Dieu qu’on prie, la connerie est la même lorsqu’on veut appliquer à la lettre les préceptes iniques que des religieux fanatiques nous érigent en modèle.
Je poursuivis en affirmant que le modèle de protection sociale à la Française, pour n’être pas parfais, ne pouvait pas se résumer aux abus que par nature il engendrait…

Et c’est là, alors que le diligent Maitre d’Hôtel et son fidèle Garçon de Salle nous apportaient nos cafés et nos Armagnacs 1958 que Mr. T. se laissa aller à affirmer que « [moi] de toutes façons, malgré mes costards sur-mesure, mes montres de luxe et tout le reste, j’étais de Gauche » le tout asséné avec tout le mépris qu’il pouvait mettre dans l’usage de ce qualificatif avant d’ajouter que « je profitais outrageusement du système que je disais combattre », que je n’étais « rien d’autre qu’un de ces bienpensants qui pullulaient par les temps qui courent et allaient conduire le monde à sa perte ».
Moi, tu me connais, je pouvais facilement réfuter ses arguties bidons mais il se faisait tard et il fallait que je rentre chez moi… En plus, il me faisait un peu pitié le Mr. T. tout bouffi de ses petites certitudes et de son orgueil démesuré… Alors je ne dis rien. Nous quittâmes le restaurant et je le regardais s’éloigner dans son petit manteau, malgré la relative douceur de cette soirée, je le regardais regagner sa petite auto et repartir vers sa petite vie de minable aigri mais surtout malheureux… Alors je haussais mes robustes épaules et me dirigeais à mon tour vers ma voiture afin de retrouver au plus vite les riches heures de ma vie trépidante. 

Voilà ami lecteur, tu sais tout de ce qui se passa en ce soir de Juin entre la Poire et le Fromage et même après. Tu sais comment je me vis catalogué « de Gauche » moi qui ai plutôt tendance à ne pas aimer les étiquettes quelles qu’elles soient. Mais pour tout te dire et te resservir encore un peu de la vérité en salade, benh si être de gauche correspond au profil qu’en traçait l’autre demeuré. Alors oui, peut-être bien que je suis de Gauche… Ou pas d’ailleurs, je m’en fous. L’essentiel étant que je reste en accord avec moi-même sur tous les sujets, même les plus épineux.

dimanche 2 juin 2013

Petit Georges...


Bonjour ami lecteur et au revoir en même temps parce qu’aujourd’hui, ce n’est pas à toi que je veux m’adresser. Mais tu peux rester quand même.

Voilà, petit Georges, tu excuseras ce préambule mais depuis que j’ai formé cette entreprise qui n’eut jamais de ce que tu sais, j’ai un public fidèle qui pousse parfois le vice jusqu’à être exigeant. C’est qu’il a ses habitudes le lecteur des œuvres Ytsejamiennes et qu’y déroger pourrait lui causer tracas. Faut pas le brusquer. Bien le mettre à l’aise. Qu’il se sente chez lui. En terrain connu comme dirait Frédéric Lopez. Alors même si ce petit papier t’es d’abord destiné à toi, benh je me dois de l’ouvrir par mon petit frontispice habituel. 
Mais cette obligation de pure forme ayant été satisfaite, je peux en revenir à l’objet de mon propos du jour et t’écrire quelques mots pour la postérité. T’occupe pas du type chelou qui lit par-dessus ton épaule, c’est le lecteur que je te causais. Il est un peu con, mais pas plus qu’un autre. Et puis il n’est pas méchant.

Alors petit Georges, vu que tu viens juste de débarquer sur notre petite planète et dans ma vie, il est probable que tu ne puisses pas lire ces lignes avant quelques années mais ce n’est pas grave, je les aligne sur mon écran pour la postérité et tu les parcourras quand l’envie t’en prendra. Tu te diras peut-être alors que ton père est un peu bizarre et que si t’avais su t’aurais fait comme p’tit Gibus… Ou alors ça te fera poiler.
Est-ce que je tiendrai toujours ce blog dans cinq ans et des, le temps que tu commences à déchiffrer deux trois mots ? Va savoir… De toute façon on s’en fout, vu que je garde toutes mes scribouilles, il y a des chances pour que tu tombes dessus un jour ou tu farfouilleras dans mon Mac…
Alors voilà, on va dire que d’une manière ou d’un autre ces quelques lignes pondues ce soir de juin, pendant que tu dors peinard à la clinique couché tendrement contre le doux sein de ta maman, ces quelques lignes donc, te seront parvenues.

Tout d’abord, faut que je te dise que je suis heureux que tu sois là. Toi je ne sais pas. Ce monde doit sans doute te paraitre un rien étrange et vachement moins bien que le ventre de ta maman dans lequel tu viens de passer neuf mois paradisiaques. Mais bon, quand faut y aller, faut y aller. Alors te voilà.
Et moi je te regarde, tout petit et tout fragile et je suis juste heureux et un brin fier comme un bar tabac de la rue des martyrs où faudra que je t’emmène un jour boire ta première mousse.
Faut dire que t’es le plus beau bébé du monde mon pote comme l’étaient déjà ton frère et ta sœur.
Tiens, en parlant d’eux, ça c’est une bonne nouvelle pour toi… En plus d’un papa et d’une super maman, benh t’as aussi un grand frangin, un très grand frangin même, et une grande sœur. Deux supers potes pour la vie. Ça n’a pas de prix.
Tu verras aussi que y’a plein d’autres gens sensationnels tout prêt à t’accompagner sur les chemins de traverse que tu emprunteras… La famille, les aminches, tous les ceusses qui font que la vie vaut quand même la peine d’être vécue.
T’es pas tout seul quoi…

Bon, moi tu me connais pas encore, mais d’ici à ce que tu lises ces lignes, on aura déjà fait un bout de chemin ensemble les deux. Alors tu m’auras déjà sans doute entendu ronchonner contre tout un tas de mous de la coiffe et d’autres encore plus cons.
Et puis comme t’es sans doute aussi intelligent que ta maman, il y a des chances que tu réalises vite l'état de l'art. Tu te seras donc bien vite aperçu que la terre est peuplée de crétins jouant au foot ou à la guerre et à tout un tas de trucs encore plus cons…
Et peut-être même que tu nous en voudras un brin de t’avoir fait naitre dans ce voisinage incertain.
Surtout que si tu lis ce billet et ceux qui le précèdent, tu te diras que je le savais que le monde tournait bien souvent autour de la connerie des hommes. Tu te diras que j’étais tellement au courant du truc que j’écrivais même des tas d’articles sur le sujet. Et peut-être même que tu te sentiras un rien trahi. Tu te diras que j’aurais pu te prévenir avant !
Alors avant que tu ne récrimines à tort et à travers, laisse-moi te dire un truc important : la vie c’est cool !

Car tu verras, elle te réserve plein de joies ineffables, la vie, plein de petits plaisirs futiles et de grands bonheurs, et je t’en souhaite encore plus et plus… Plus que tu ne pourras en embrasser…
Si parfois il m’arrive de dépeindre un monde un tantinet marron dégueu, je sais aussi qu’il peut présenter tout plein de teintes plus jolies les unes que les autres. Tu verras. On sera là pour te les montrer. Pour t’apprendre à les reconnaitre dans l’arc en ciel de la vie. Des tas de couleurs chatoyantes et irisées qui habilleront ton petit univers.
Tu verras aussi que ton chemin sera parfois un poil caillouteux, plein de ces petits écueils qui te font trébucher ou percent ta godasse. Tu verras aussi quelques buissons épineux sur les abords qui tendront leurs pointes acérés pour tenter de griffer ta peau délicate. Tu te tiendras parfois à un carrefour pas trop sûr de la route à suivre…
Mais nous on sera là pour t’accompagner, balayer les cailloux, débroussailler la route, te monter le chemin… Enfin, un chemin. Un que l’on connait et que l’on sait paisible pour l’avoir déjà parcouru avant toi. Et toi, tu restes libre de nous prendre la main pour faire ce bout de route avec nous, de marcher à nos côtés, de nous suivre si tu es un peu timoré ou de nous précéder si t’es un peu plus téméraire. Tu peux même choisir de prendre ton petit chemin à toi et t’en aller baguenauder à l’aventure dans des contrées inconnues de nous. Mais pas trop tôt.

Marche un peu avec nous d’abord. Laisse-nous te montrer la route. Arpente-là. Apprends à la connaitre. Viens avec moi par les monts et les vaux, loin par-delà les collines et les plaines. Marchons un peu et laisse-moi te parler de la vie. Te dire deux ou trois trucs que j’ai appris, que je sais ou crois savoir. T’en feras ce que tu veux.
Parce que bon, moi, tu vas me connaitre à force d’à force de me fréquenter : je cause, je parle, je gueule parfois, mais t’es pas obligé de tout prendre au pied de la lettre. Fais-toi ta propre opinion. Sois libre de tes idées et de tes choix. Mais écoute les autres.
Parce que tu verras, malgré tous les cons que je te causais plus haut, il y a aussi plein de mecs biens, et autant de nanas au poil. Non, j’ai pas dit « à poil » bougre de petit fripon. Ces elles et ces eux, t’as tout à gagner à t'assoir sur un banc cinq minutes avec eux. Ils te diront pleins de trucs qui t’aideront à bien avancer dans la vie. Ils te le diront de vive voix, dans des bouquins ou en chanson…
T’auras qu’à tendre les esgourdes, plonger dans ma bibliothèque ou ma disco ITune…
Ils seront de tes proches ou de simples rencontres de hasard. Ils seront anonymes ou célèbres… Qu’importe. Leur parole est d’or. Moi-même j’en connais plein et je me repais de leur savoir, je me saoul de leurs pensées. Un maelstrom d’idées qui se mêlent et s’assemblent et m’aident à mieux comprendre le sens à tout ce bastringue.

Enfin, je te dis tout ça, petit Georges, mais tu as tout juste deux jours et des et probable que tu t’en fous un peu pour le moment. Tant que t’as les bras de ta maman pour te serrer avec tout cet amour, c’est tout ce qui t’importe et t’as bien raison. Alors tu liras mes conneries plus tard, dans quelques années.
Mais en attendant je t’aime et je t’écris ce petit papier pour te souhaiter la bienvenue parmi les nous. Tu verras que la vie est belle dans notre petit coin perdu dans les confins du vaste univers.